L’avenir de l’année scolaire et académique en cours reste hypothétique. Alors que certains élèves auraient dut recevoir leurs diplômes à cette période de l’année, la Covid-19 a tout bouleversé. Étudiantes et élèves ont partagé leur ressentis à la rédaction femme d’Actualité.cd
leurs principales inquiétudes se fondent sur la session d’Exetat 2020. “On aurait pu être actuellement en attente des résultats de l’Examen d’Etat, mais la pandémie a tout basculé. Si pour les classes inférieures, les résultats du premier et deuxième trimestre peuvent valoir une passation des classes, cela n’est pas le cas pour nous,” explique Cécile élève à Notre Dame de Fatima. D’ailleurs pour ne pas perdre le rythme scolaire, avec des amis ils ont mis en place “un groupe WhatsApp avec des heures précises, dans le but de poursuivre les cours de la dissertation”. Autre école, autre contexte! Nzeba Kayembe étudie à la Source du savoir. Elle avait échoué à la session d’Exetat 2019. Reprenant la sixième année, cette fois, elle espère se rattraper.“J’avais placé tout mon espoir en cette session. Depuis le début de l'État d’urgence, je me rends à l’école au moins deux fois par semaine pour avoir des nouvelles, mais les autorités ne disent rien, nous ne voulons pas d’une année blanche. Si les cours ne reprennent pas normalement, qu’ils pensent au moins aux finalistes.”
“Je ne sais pas encore si je vais reprendre l’année scolaire ou passer dans la classe supérieure,” nous confie Hulda Masivi, élève de 5ème année Hôtesse d’accueil à l’école Banza de Masina. “Même à l’école, aucune information ne filtre, on ne sait pas quand exactement les cours reprendront. Tout ce que je veux, c’est être fixée sur ma situation.”
La même crainte est également partagée par les étudiantes. C’est le cas de Jemima Nsana, étudiante en G3 Informatique de l’Institut supérieur de Commerce de Kinshasa (ISC/Kin). “J’avais prévu de défendre mon travail de fin de cycle en première session. Nous voici au mois de Juillet, aucune date n’a été fixée pour les examens de fin d’année, encore moins pour les soutenances.”Pour Jemima, écoles et universités devraient s’adapter aux nouveaux outils de communication. “Nous avons passé presque la moitié d’une année académique à la maison, pendant ce temps, les cours pouvaient se poursuivre, des travaux pratiques et Interrogations aussi mais, très peu d’entre nous disposent des smartphones ou encore d’ordinateurs. Nos universités, nos écoles sont-elles adaptées ? Nous pourrions même défendre nos mémoires en ligne, c’est possible !” soutient la jeune fille.
Merveille Pandajila a fait d’une pierre deux coups. Elle a profité du confinement pour faire un petit commerce, poursuivre la rédaction de son mémoire et préparer ses examens. “J’ai quelques notes des cours que j’ai acquises auprès des aînés scientifiques. Je vends mes galettes de 12h au soir et je prends tout l’avant-midi à réviser mes notes. Je sais que les cours peuvent reprendre d’une façon brusque. Mais, j’aurais déjà avancé sur beaucoup de choses ” confie l’étudiante en deuxième Licence Communication Sociale à l’Ifasic.
Penser une reprise des cours avec le respect des mesures barrières
Alors que les informations circulent sur une probable reprise des cours le 21 Juillet prochain, certaines jeunes femmes plaident pour la continuité de l’observation des gestes barrières en milieu scolaire. « Je suis prête à observer les gestes barrières à l’école. Les autorités peuvent instruire les directeurs d’écoles à respecter ces mesures, et nous allons reprendre les cours pendant ces deux derniers mois. Ce n’est pas en vain que j’ai révisé mes notes pendant ce temps de confinement” explique Rose Sumbu, élève en 5ème scientifique Institut Technique Industriel (I.T.I. Mwanza) à Kalamu.
« Je ne pourrais pas reprendre l’année. Les autorités peuvent nous dire d’aller au cours avec des masques et gants, nous sommes prêts à le faire. Mais nous ne pouvons pas connaître une année blanche ou reprendre de classe » souligne Sabrina Bieze, élève de 4è année scientifique à Mounazamat.
Depuis l’enregistrement du premier de Coronavirus le 10 mars à Kinshasa, la RDC Compte actuellement plus de 7000 cas positifs dont 189 décès et 3591 personnes guéries. Pendant ce temps, l’état d’urgence sanitaire a été prorogé pour la sixième fois.
Prisca Lokale