RDC: 319 victimes d’exécutions extrajudiciaires et sommaires, dont 60 femmes et 57 enfants au mois de mai

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Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a recensé au mois de mai plusieurs violations du droit à la vie en RDC. Il note notamment 158 violations et 388 victimes, parmi lesquelles 319 victimes d’exécutions extrajudiciaires et sommaires, dont 60 femmes et 57 enfants) et les violations du droit à la liberté et à la sécurité de la personne (135 violations et 578 victimes, dont 80 femmes et 37 enfants). Il précise que les violations du droit à la vie autres que des exécutions extrajudiciaires sont principalement constituées par des menaces de mort, des disparitions forcées et des décès en détention. Aussi, il note que les types de violations les plus rapportées au mois de mai 2020 sont les violations du droit à l’intégrité physique (200 violations et 507 victimes dont 151 femmes et 87 enfants, y compris un homme, 78 femmes et 42 enfants victimes de violences sexuelles), les violations du droit à la propriété (170 violations).

Ce service spécialisé de l’ONU précise que les groupes armés sont notamment les auteurs des exécutions sommaires d’au moins 275 personnes, dont 51 femmes et 52 enfants.

Les FARDC ont notamment commis 42 violations du droit à l’intégrité physique (57 victimes, dont 18 femmes et sept enfants, y compris 14 femmes et sept enfants victimes de violences sexuelles), 26 violations du droit à la propriété, 23 violations du droit à la vie (42 victimes, dont 30 victimes d’exécutions extrajudiciaires y compris sept femmes et trois enfants) et 17 violations du droit à la liberté et à la sécurité de la personne (49 victimes, dont sept femmes). 

A l’instar des mois précédents, la vaste majorité des violations commises par les militaires des FARDC a été documentée dans les provinces affectées par les conflits (110 violations, soit 95%), principalement le Nord-Kivu (42 violations), le Kasaï (16 violations), le Kasaï Central et le Tanganyika (13 violations respectivement). 

Les agents de la PNC ont commis 110 violations des droits de l’homme, ce qui représente près de 16% du nombre total de violations documentées au cours du mois de mai, soit une diminution par rapport au mois d’avril 2020 (158 violations). Ils ont notamment été responsables de 33 violations du droit à la liberté et à la sécurité de la personne (75 victimes, dont huit femmes et quatre enfants), 30 violations du droit à l’intégrité physique (51 victimes, dont 13 femmes et huit enfants, y compris deux femmes et un enfant victimes de violences sexuelles), 21 violations du droit à la propriété et 14 violations du droit à la vie (16 victimes, y compris 14 victimes d’exécutions extrajudiciaires dont deux femmes et deux enfants). A l’instar des mois précédents, les agents de la PNC ont commis plus de violations dans les provinces affectées par les conflits (98 violations, soit 89%), notamment le Nord-Kivu (41 violations), le Kasaï (19 violations), le Kasaï Central (11 violations) et le Sud-Kivu (huit violations).