Dans un communiqué lundi 18 mai, le Secteur opérationnel des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans la province de l’Ituri, met en garde certains médias communautaires qui véhiculent le discours de « division, de haine, d’intolérance, de désinformation et d’intoxication » de certains leaders dont des politiciens et de certaines associations.
Ces discours, selon les FARDC, empêchent le bon déroulement des opérations militaires en cours sur le terrain et démoralisent les forces régaliennes.
« Les Forces Armées de la Républiques Démocratiques du Congo mettent en garde tous ces pêcheurs en eau trouble, tous ces ennemis de la République et tous les médias vecteurs de pareils messages. Un tel comportement est irresponsable, inacceptable et intolérable. Toute personne physique ou morale, ou tout média responsable de pareils agissements sera considéré comme étant en intelligence avec les forces négatives et traqués au même titre que CODECO et les autres groupes armés », renseigne le communiqué du Secteur opérationnel des FARDC en Ituri.
Les FARDC rappellent aux médias qu’en temps de guerre ou en période des opérations militaires dans l’ensemble ou dans une partie du territoire national, la communication sur les opérations est soumise à une réglementation stricte.
« Les organes et les responsables des médias qui essaient de se soustraire ou de faire fi de cette réglementation, pourtant déjà rappelée à leur intention, seront eux aussi traqués. Il en sera de même pour les médias qui véhiculent les messages de désinformation, de haine, de violence ainsi que ceux qui font l’apologie du terrorisme et relaient les appels à l’autodéfense ou à l’insurrection, compromettant ainsi les efforts pour la paix, le développement, la cohésion, la réconciliation et le vivre ensemble de toutes les filles et de tous les fils de l’Ituri », ajoute le communiqué.
Le Secteur opérationnel de l’Ituri a lancé l’opération militaire baptisé « ZARUBA YA ITURI 2 » contre la milice CODECO, auteur des crimes indescriptibles, qui sèment la terreur et la désolation dans la population civile de l’Ituri. Ce, dans le cadre de l’exécution des instructions du Président de la République, Félix Tshisekedi. Par ailleurs, l’armée affirme avoir tué 309 miliciens de CODECO entre mars et mi-mai.
Ces miliciens actifs dans le territoire de Djugu depuis fin 2017 ont élargi leurs actions jusqu’au territoire de Mahagi. Des centaines de civils ont été tués depuis le début des violences et des villages entiers incendiés. Le Bureau de l’ONU aux droits de l’homme a qualifié de “crime de génocide” ces tueries dans cette partie du pays. Pour sa part, le gouvernement soupçonne une complicité entre les miliciens et certains rebelles ougandais.
Jordan Mayenikini