Droits de l’homme: FARDC et PNC responsables de plus 40 % des violations documentées en mars (ONU)

Les FARDC en opération à BENI (Photo ACTUALITE.CD)

Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) rapporte qu’au mois de mars, sur l’ensemble du territoire de la RDC, les agents de l’Etat ont été responsables de 289 violations, soit 42% des violations documentées. Ce nombre représente une augmentation de près de 4% par rapport aux 279 violations enregistrées au mois de février 2020. 
 
Les agents de la PNC et les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) réunis ont commis près de 37% du total des violations documentées. Les agents de l’Etat sont notamment les auteurs des exécutions extrajudiciaires d’au moins 28 personnes, dont trois femmes et un enfant. 
 
Au total, le BCNUDH a documenté 681 violations des droits de l’homme sur tout le territoire national, soit une augmentation de 6% par rapport au mois de février (642 violations). Ce qui reflète une augmentation (+ 8%) des atteintes attribuées aux groupes armés et une légère hausse du nombre de violations des droits de l’homme attribuables aux agents de l’Etat (+4%), en particulier des agents de la Police nationale congolaise (PNC), ainsi que du nombre d’atteintes attribuables aux groupes armés, en particulier des assaillants armés actifs principalement dans le territoire de Djugu en Ituri.
 
Créé en février 2008, cette structure de l’ONU comprend la Division des Droits de l’Homme de la MONUSCO et l’ancien bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) en République démocratique du Congo (RDC) qui ont tous deux été entièrement intégrés. Le BCNUDH travaille en concordance avec les deux mandats. Il couvre l’ensemble du territoire de la RDC et est représenté au niveau du quartier général de la MONUSCO à Kinshasa ainsi que sur le terrain à travers six antennes à l’ouest et dix bureaux de terrain à l’est.