Selon un rapport du bureau conjoint des Nations unies et des droits de l'homme (BNUDH), les tueries dans le territoire de Djugu (Ituri) «pourraient présenter des éléments constitutifs de crimes contre l'humanité» voire de «crime de génocide». Ces violences commencées en 2017 ont fait au moins 701 morts, rapporte l’ONU qui précise les victimes se retrouvent principalement dans la communauté Hema. Au moins 402 hemas auraient été tués entre décembre 2017 et septembre 2019.
Félix Tshisekedi avait déjà qualifié de « tentative de génocide » les tueries des civils perpétrées dans cette région.
« Une main leur est tendue pour qu’ils [Ndlr : miliciens] passent aux aveux et surtout qu’ils disent quel est le soubassement de leurs actions, pourquoi tant de violences, pourquoi tant d’acharnement à mal faire, à commettre le crime. Manifestement ça ressemble à une tentative de génocide, on voulait pousser la province de l’Ituri à s’embraser, à mener des événements malheureux comme le génocide qu’on a connu dans notre région de Grands lacs. Et maintenant le plus important c’est de savoir qui est derrière tout ça, et ça je ne lâcherai pas, j’irai jusqu’au bout pour connaître la vérité », avait expliqué le Chef de l’Etat au cours d’une conférence de presse en juillet 2019 à Bunia
Les experts de l’ONU avaient également rapporté en décembre 2019 que la simultanéité avec laquelle ces attaques se sont produites et les similarités entre ces attaques, de même que la participation d’attaquants venant de plusieurs localités, dénoteraient d’un certain niveau de coordination, d’organisation et de planification.