Le président angolais Joao Lourenço a assuré, dimanche 05 janvier à son homologue de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisekedi avec qui, il s’est entretenu, que l'exécutif angolais n'interfère pas dans les affaires judiciaires, notamment celles liées au gel des avoirs du Congolais Sindika Dokolo et de son épouse Isabel Dos Santos, la fille ainée de l’ancien président Edouardo Dos Santos.
Selon un communiqué de la Maison civile du chef de l’Etat, rendu public après la rencontre entre João Lourenço et Félix Tshisekedi à Benguela (Angola), les deux hommes ont parlé de la lutte contre la corruption et ont analysé les conséquences de la décision du tribunal provincial de Luanda – qui a gelé, le 30 décembre 2019, les comptes bancaires personnels de la de Sindika Dokolo, de son épouse et de neuf sociétés dans lesquelles la femme d'affaires est actionnaire.
Le texte indique que « les chefs d'État ont estimé qu'il y avait une grande magnanimité de la part de l'État angolais » en établissant un délai de six mois pour le rapatriement des capitaux, « opportunité non saisie en temps voulu » par les concernés.
Le président Angolais a également affirmé qu’un an après la fin de cette période de grâce, l'État angolais, avait toute la légitimité pour « assurer le rapatriement effectif des capitaux placés illicitement hors du pays et pour assurer la récupération des biens sur le territoire national »
Les deux présidents « ont souligné que le meilleur moyen pour les personnes ciblées serait la collaboration maximale avec les autorités compétentes de l'État et la justice angolaise ».
Sans reculer face à Tshisekedi, Lourenço a appelé à une coopération internationale « afin de soutenir l'effort de lutte contre la corruption et l'impunité en Angola » et a rassuré à son homologue que l’Angola observe la séparation des pouvoirs, assurant que « l'exécutif n'interfère pas avec l'action de la Justice »
Les deux présidents à profiter des premières alternances dans leurs pays respectifs se sont engagés à « poursuivre les processus de transition politique » dans leurs pays d'une manière « pacifique et harmonieuse, dans l'intérêt des deux peuples », conclut le communiqué.
Christine Tshibuyi