RDC : des agents de l’Etat indexés dans des cas de violences sexuelles sur les enfants 

Les policiers lors d'une manifestation anti-pouvoir à Goma/Ph Ley Uwera ACTALITE.CD

Dans le rapport du Bureau Conjoint des Nations-Unies pour les Droits de l’homme publié ce vendredi 20 décembre, le BCNUDH accuse les agents de l’Etat (militaires et policiers) d'être impliqués dans des cas de violences sexuelles contre les enfants au cours des mois d’octobre et novembre (7 cas). 

Mais en nombre, la situation a baissé avec 2 cas contre 7 en octobre, souligne le rapport. Mais plusieurs autres cas sont commis par des combattants armés. 

« Au cours du mois d’octobre et novembre, sept cas de violence sexuelle envers les enfants ont été documentés, parmi lesquels deux ont été commises en novembre, ce qui représente une réduction par rapport au mois d’octobre (cinq viols). Les agents de l'État ont été responsables de cinq viols parmi lesquels trois ont été perpétrés par des militaires FARDC à Baraka, Beni et Kalemie et deux par la PNC à Lodja et Kalemie). En outre, en octobre, une jeune fille de 17 ans a été enlevée et agressée sexuellement par un élément de l'UPDI MM Mazembe et en novembre une fille de 14 ans a été violée et forcée de se marier avec un élément sous le commandement de Raïa Mutomboki Butachibera », a dit le rapport du BCNUDH.

Les types de violations les plus rapportées au mois de novembre 2019 par le BCNUDH sont les violations du droit à l’intégrité physique (303 violations et 546 victimes, dont 333 femmes et 48 enfants, y compris 268 femmes, 31 enfants et deux hommes victimes de violences sexuelles), les violations du droit à la propriété (204 violations), les violations du droit à la liberté et à la sécurité de la personne (161 violations et 501 victimes, dont 102 femmes et 54 enfants) et les violations du droit à la vie (141 violations et 295 victimes, parmi lesquelles 19 victimes d’exécutions extrajudiciaires par des agents de l’Etat, y compris deux femmes, et 196 victimes d’exécutions sommaires par des combattants de groupes armés, y compris 46 femmes et 12 enfants.

Thérèse Ntumba