Kasaï Central : des prestataires cliniques et communautaires en formation sur la prise en charge des PVV à Kananga

Un agent laborantin au labo  de l'institut national de recherche biomédical

Au total cent dix prestataires cliniques et communautaires des zones de santé de Luambo, Masuika, Luiza, Tshibala et Kalomba, dans la province du Kasaï Central, sont en formation de renforcement des capacités, depuis le samedi 14 décembre dernier, à Kananga.

Cette formation, selon le Dr Aubhein Mpanda, médecin coordonnateur provincial du Programme national de lutte contre le sida (PNLS), vise à renforcer les capacités des prestataires cliniques et communautaires de ces cinq zones de santé afin d'améliorer la prise en charge de la population au sein de laquelle figurent des retournés et refoulés d'Angola infectés par le VIH/SIDA et autres vulnérables.

« Cette formation est dictée par les spécificités liées à la vulnérabilité de ces cinq zones de santé qui sont situées sur la bande frontalière avec l'Angola, pays à forte prévalence et dont le système de lutte contre le VIH/Sida est peu organisé. Ces cinq zones de santé, ciblées pour cette formation, servent de passage aux refoulés et retournés d'Angola et accueillent un grand nombre des populations très exposées au risque de VIH »,  explique le Dr Mpanda qui ajoute que, pour le seul mois d'octobre, 11 personnes ont été testées séropositives dans la zone de santé de Tshibala et 10 autres à Luambo.

Le Kasaï Central affiche un taux général de séroprévalence de 0,6%, selon l'enquête EDS 2013-2014, et de 2%, chez les femmes enceintes dans le site rural de Mikalayi et Kananga. En 2019, révèle le Dr Mpanda, 13967 personnes vivant avec VIH étaient attendues au niveau de la province. Les nouvelles infections sont estimées à 1114 PVVIH dont 290 infections chez les enfants de 0 à 14 et 824 infections attendues dans la tranche d'âge de 15 à 49 ans. 4731 personnes sont actuellement sous ARV, soit une couverture de 34%, selon le rapport du premier semestre 2019 du PNLS Kasaï Central.

Débutée le 14 décembre, cette formation ira jusqu'au 23 décembre prochain. Elle bénéficie de l'appui technique et financier du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) et concerne 25 médecins, 30 infirmiers, 5 laborantins et 50 relais communautaires de cinq zones de santé ciblées.

Sosthène Kambidi