Ebola-Jonhson & Jonhson : la barre de 700 personnes vaccinées franchie à Goma

Photo ACTUALITE.CD

724 personnes ont déjà  reçu le second vaccin Ad26.ZEBOV/MVA-BN-Filo (Johnson & Johnson) contre l'épidémie du virus Ebola, dans les deux aires de santé (Kahembe et Majengo), dans la  commune de Karisimbi, à Goma (Nord-Kivu).

« On est dans la phase 3 d'une étude clinique. C'est un processus normal pour chaque médicament ou chaque vaccin. Il a déjà été testé en laboratoire. On a pu démontrer qu'il était sûr et  pas dangereux. Ça a été fait au cours des études précédentes. Et là aujourd'hui, on veut faire une étude à grande échelle pour tester son efficacité réelle », a dit à ACTUALITE.CD, Véronique Urbaniak, coordonnatrice du projet de vaccination contre Ebola à MSF.

Approuvé, le 22 octobre dernier, par le Comité d’éthique de l’école de santé publique de l’Université de Kinshasa et, un jour plus tard, soit le 23 octobre,  par le Comité d’éthique national, le deuxième vaccin, dénommé Ad26.ZEBOV/MVA-BN-Filo est produit par la firme Janssen Pharmaceuticals pour la société Johnson & Johnson.

Ce nouveau vaccin vient en complément du premier, le rVSV-ZEBOV, vaccin utilisé jusque-là dans cette épidémie (depuis le 08 août 2018) et fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, après approbation du Comité d’éthique, le  20 mai 2018. Il a été récemment pré-qualifié pour homologation.

Selon le bulletin du secrétariat technique du comité national multisectoriel de la riposte à la maladie, paru ce mardi 26 novembre, depuis le début de la vaccination, le 8 août 2018, avec le vaccin rVSV-ZEBOV,  255 215 personnes ont été vaccinées.

« On a choisi ces deux aires de santé (ndlr : Majengo et Kahembe), en particulier, justement parce qu'il y a beaucoup de mouvements des populations vers la partie nord de la province où on a encore des foyers épidémiques actifs. Mais, Goma est la première étape. Nous irons aussi dans d'autres endroits de la province et ça sera déterminé en fonction de l'évolution de l'épidémie », ajoute Mme Véronique.

Certains enfants dont l'âge varie entre 1 et 5 ans n'ont pas pu être admis suite à la vaccination de rougeole et de choléra qui se déroule dans le pays. Ils  devront attendre un laps de temps nécessaire entre les deux vaccins pour se représenter afin d'éviter toute interaction.

Depuis le début de l'épidémie en août 2018 jusqu'au 6 novembre 2019, le cumul des cas est de 3.304, dont 3.186 confirmés et 118 probables. Au total, il y a eu 2.199 décès (2081 confirmés et 118 probables) et 1077 personnes guéries.

Jonathan Kombi