La dépouille de John Bompengo, un des 90 condamnés suite à l’assassinant de Laurent-Désiré Kabila, a été exposée samedi 3 août au complexe YMCA (Young Men's Christian Association), au quartier Matonge, dans la commune de Kalamu. Il est décédé en détention le 12 juillet à la prison d'Angenga.
Représentant tous les autres condamnés, Eddy Kapend a pris la parole.
« Le moment viendra où la vérité sera dite sur cette question. Et tous ces gens qui pensent qu’ils doivent menacer ceux qui sont en train de souffrir injustement parce qu’ils ne connaissent pas ceux qui ont tué Kabila et qui sont dehors. Ils n’ont qu’à menacer les vrais assassins de Kabila qui vivent avec eux. On les a manipulés pour s’attaquer aux innocents et couvrir les coupables », a dénoncé Eddy Kapend, sur des propos rapportés par Radio Okapi.
Il a également rendu hommage à John Bombengo.
« John Bompengo travaillait à l’artillerie à la Garde présidentielle. Il n’a jamais trahi Kabila, il n’a jamais comploté contre Kabila et il n’a pas tué Kabila. Il est mort parce qu’il est resté fidèle pour défendre la cause de Laurent-Désiré Kabila. Il est le 10e qui nous quitte », a-t-il ajouté.
Le décès de John Bompengo s’ajoute à ceux de Patrick Kilay, Nico Bavurhe, Panda Fariala, Yav Nawej Ditend, Jean-Jacques Kakwat Mbugi, Rocky Byamungu Kachuraki, Salumu Tchap-Tchap, Gordon Kunda Ntalabo et Oscar Mayembe.
Au cours de la conférence de presse tenue le 2 juillet à Bunia, Félix Tshisekedi, qui a récemment accordé la liberté à quelques prisonniers politiques et d’opinions, s’était montré “incertain” en ce qui concerne la libération d’Eddy Kapend.
« Je ne sais pas s’il est libérable. Laissez-moi suivre ce dossier vu la peine de perpétuité », avait dit Tshisekedi.