Le Front commun pour le Congo (FCC), gagnant de l'élection des membres du bureau définitif du Sénat de la deuxième législature, a appelé le nouveau bureau de la chambre haute du parlement à oeuvrer pour un Congo « fort » et « stable », dans le cadre de la coalition entre le FCC et Cap pour le changement (CACH) du président Félix Tshisekedi.
Par un communiqué signé par son coordinateur, Néhémie Mwilanya, la plateforme de Joseph Kabila remercie « vivement » ses sénateurs qui ont fait « honneur aux valeurs cardinales de discipline, de loyauté et de respect des engagements souscrits ». Le FCC s'est également félicité du « soutien personnel » de Joseph Kabila, son autorité morale, en vue de la « conquête démocratique » du bureau du Sénat.
L’élection des membres du bureau définitif du Sénat s’est déroulée ce samedi 27 juillet. Deux membres désignés par le FCC aux 6 postes n’ont pas été élus. Il s’agit d’Evariste Boshab à la 1ère vice-présidence et de Jean Pierre Zagbalafio au poste de questeur adjoint.
Alexis Thambwe Mwamba, candidat du FCC, a été élu à la présidence du Sénat. L’ancien ministre de la Justice n’a cependant obtenu que 65 voix contre 43 pour son adversaire, le dissident Modeste Bahati Lukwebo, le candidat de l'Alliance des forces démocratiques du Congo et alliés (AFDC-A). Avant le scrutin, le FCC avait radié de ses rangs Lukwebo, pour avoir maintenu sa candidature. Son propre regroupement l'AFDC-A revendique 13 sièges au Sénat. Certains sénateurs FCC pro-Kabila auraient donc voté pour le candidat dissident Bahati.
Evariste Boshab a, lui, été battu à plate couture par l’ancien Premier ministre Samy Badibanga (60 voix contre 34). Ancien proche de l’actuel président de la République Félix Tshisekedi, Samy Badibanga a été brièvement Premier ministre sous Joseph Kabila (2016-2017). Il a été candidat à l’élection présidentielle du 30 décembre. Evariste Boshab est l’une des 14 personnalités congolaises toujours sous sanction de l’Union européenne (UE) pour entrave au processus électoral dans les dernières années du régime Kabila (2016-2018).
Christine Tshibuyi