Kinshasa : Mushobekwa exige des sanctions sévères contre les auteurs du viol de la mineure de 13 ans 

Photo ACTUALITE.CD.

La ministre des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa s'indigne du verdict qui a été rendu dans l'affaire du viol d’une mineure de 13 ans sept de ses condisciples, tous, élèves au complexe scolaire Révérend Kim.

A l'occasion de la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture ce mercredi 26 juin 2019, Mushobekwa appelle la justice à prononcer des sanctions exemplaires contre les coupables reconnus dans cette affaire de viol dont plusieurs médias parlent depuis plus d'une semaine déjà.

Pour Marie Ange Mushobekwa, le viol qui est commis par les élèves de l'école Révérend Kim s'inscrit dans la même lignée que les actes de torture répréhensibles par la loi.

"Le viol est un crime de sang comme la torture. Et tout auteur d'un crime de sang doit être sévèrement puni par la loi. À mon humble avis, lorsqu'un jeune garçon 15 ans, 16 ans ou 17 ans, décide de louer une villa, d'y inviter ses amis, d'acheter de l'alcool et de la drogue, de dissimuler cette drogue dans un verre d'une jeune fille mineure afin d'abuser d'elle, et par-dessus, prendre un mal plaisir à filmer la scène pour enfin faire l'apologie de son crime, c'est extrêmement grave", dit la ministre des Droits humains.

Le tribunal pour enfants siégeant à la Maison communale de Kinshasa a rendu son verdict le 17 juin condamnant deux des mineurs violeurs. L’un a été condamné pénalement et civilement responsables, ses parents vont payer une somme de 10.000 dollars américains comme dommages et intérêts. L’autre considéré comme cerveau moteur ne fera pas pas la prison mais ses parents doivent également payer 10.000 dollars. Les cinq autres ne sont pas concernés notamment ceux qui ont doigté la fille et ceux qui ont introduit leurs verges dans sa bouche ne sont pas condamnés, avaient déploré les avocats de la victime.

Le procès en appel est attendu ce 27 juin 2019. D'après la défense de la victime, environ sept enfants cités dans ce dossier de viol devaient comparaître. Marie Ange Mushobekwa espère que les sanctions seront à la hauteur du crime qui a été commis.

"Donc un jeune garçon, mineur soit-il, qui prémédite le viol et l'applique, cesse d'être un enfant. Il doit répondre de ses actes", ajoute la ministre.

La déclaration de Marie-Ange Mushobekwa en rapport avec cette affaire de viol intervient lors de sa participation à un concours ce mercredi sur le plaidoyer en vue d’appeler les autorités à amender le code pénal pour punir sévèrement les crimes de torture et d’autres formes des crimes du sang. La finale a été remportée par l’Université Protestante du Congo (UPC). L’Université William Booth a fini deuxième et l'Université de Kinshasa à la troisième place.

Will Cleas Nlemvo