Ebola en RDC : la société civile fustige les attaques contre les structures sanitaires

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La société civile du Nord-Kivu appelle à la cessation des "menaces, attaques et violations contre les structures sanitaires, les centres de traitement d’Ebola, les matériels médicaux et le personnel" impliqué dans la lutte contre la maladie à virus Ebola qui sévit dans deux provinces de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Dans un communiqué datant du 28 mars et remis à la presse ce vendredi à Butembo, les forces vives font remarquer que « les événements d’incendie des centres de traitement d’Ebola, les menaces et les résistances populaires ont causé la contamination à grande échelle à travers les territoires de Beni et Lubero, et les villes de Beni et Butembo».

Cet appel intervient après qu’on a enregistré près de quatre attaques armées contre les centres de traitement d’Ebola (CTE) en ville de Butembo et en territoire de Lubero, dont deux au CTE de l’ITAV (Butembo), une à Katwa (Butembo) et une autre à Mambowa (Lubero), faisant trois morts dont deux policiers et un civil.

« Ces barbaries continuelles et perpétrées le plus souvent par des personnes mal intentionnées viennent d’alourdir les activités de la riposte et d’augmenter le  nombre de cas », regrettent les forces vives du Nord-Kivu. 

Pour mettre fin à la maladie à virus Ebola dans cette contrée, la société civile recommande avec insistance à la population de s’abstenir de la violence.

« Tous ceux qui se réclament d’être membres des groupes armés ou leurs collaborateurs et qui empêchent les actions de la riposte sur le terrain, de cesser d’exposer inutilement les innocents sous prétexte de leur protection (…) les politiciens propagateurs des rumeurs de s’abstenir de se servir du malheur de leurs compatriotes comme béquille politique, mais d’orienter leurs militants vers la voie pacifique d’éradication de l’épidémie», exhorte-t-elle. 

Depuis sa déclaration dans la région de Beni en août dernier, la dixième épidémie d’Ebola vient de franchir la barre de 1 000 cas au Nord-Kivu et en Ituri, dont 586 décès confirmés.

Claude Sengenya, à Butembo