La société civile de la ville de Beni a suspendu, ce vendredi 28 septembre 2018, la grève générale entamée il y a cinq jours à la suite des tueries d’une vingtaine de personnes dont quatre militaires lors d’affrontements entre soldats et présumés combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) ,dans l’Est de la Ville.
"Les composantes de la société civile viennent de suspendre temporairement les journées de deuil décrétées à Beni. Cela pour permettre le suivi des recommandations adressées aux autorités, aux activités scolaires d'évoluer normalement, aux activités de riposte contre Ebola de se dérouler normalement mais également pour permettre à la population de se ravitailler en vivres et non vivres", a déclaré à ACTUALITE.CD, Kizito Bin Hangi, président de la société civile de Beni.
Les forces vives préviennent qu’elles reprendront la grève si leurs "recommandations ne sont pas prises en compte par les autorités".
Elles exigent notamment l’évaluation des opérations militaires en cours contre les ADF et l’arrivée du ministre de la Défense ainsi que celui de l’Intérieur à Beni, dans “les prochaines heures”.
Les activités socio-économiques étaient paralysées en ville et territoire de Beni-ville, depuis lundi, après la soirée sanglante samedi.
Entre 18 heures et minuit, rebelles et soldats s’affrontaient dans plusieurs quartiers. Attaquée, l’armée était sur la défensive tout au long des combats.
Ville de moins de 300 000 habitants, Beni reste sous la menace des rebelles ADF. Ces derniers ont installé leur base proche de cette ville, ont affirmé en début de semaine le maire de Beni, Nyonyi Bwanakawa, et le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku.
Yassin Kombi