<b>Le Mouvement Social pour le Renouveau (MSR), proche du Rassemblement, dénonce la décision du Conseil national de suivi de l'accord (CNSA) proposant au ministère de l’Intérieur de reconnaître le MSR, allié de la Majorité présidentielle, au détriment de celui conduit par Pierre Lumbi Okongo, cadre de la plus grande plateforme de l’opposition. </b>
Pour Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général du Mouvement social pour le renouveau (MSR), parti dirigé par Pierre Lumbi, la prise de position du Conseil national de suivi de l'accord du 31 décembre (CNSA) en faveur du MSR (MP) dirigé, lui, par François Rubota, est "<em>une imposture et une diversion</em>".
<i>“Est-ce que le CNSA a compétence de reconnaître des partis ? Quelle est sa mission ? L'accord demande, au chapitre 5 alinéa 6, au ministère de l'Intérieur d'annuler l'arrêté créant l'autre MSR. C’est ce que dit l'accord, pas autre chose. Ça étonne cette attitude ! On va d’imposture en imposture",</i> a dit ce mercredi 21 mars 2018 à ACTUALITE.CD Dieudonné Bolengetenge.
Pour le secrétaire général du MSR/Lumbi, son parti détient des documents "<em>légaux</em>" qui justifient son existence, contrairement aux allégations faites par le CNSA.
<i>"Les partis politiques n'existent pas seulement sur base de l'arrêté. Aujourd'hui, le parti de Lutundula qui avait été créé MSDD s'appelle ADP. Un parti peut changer de directoire en cours d'existence, peut changer des noms. Ce que la loi demande, c'est de verser les éléments de ces changements au ministère de l'Intérieur. Et quand vous le faites, si c'est conforme à la loi, le ministère prend acte, et ne vous donne pas un autre arrêté. Et le ministre, en ce qui nous concerne, a pris acte en 2006. Sur les listes des partis publiés en 2006, le MSR est dedans. Il y a des documents du ministre de l'Intérieur adressés à la Cour suprême de justice à l'occasion de l'arbitrage sur les contentieux électoraux où il est dit clairement que le MSR a une existence légale. Nous attendons que le ministère de l'Intérieur exécute l'accord du 31 décembre”,</i> a-t-il dit.
Le Conseil National de Suivi de l’Accord du 31 décembre (CNSA) a publié le mercredi 21 mars 2018 son rapport sur le dédoublement des partis politiques. Il recommande au ministère de l’Intérieur de reconnaître le MSR (MP) dirigé par François Rubota au détriment de celui dirigé par Pierre Lumbi, ancien conseiller de Joseph Kabila en matière de sécurité, et aujourd’hui bras droit de Moïse Katumbi.
Par ailleurs, le CNSA recommande la fin du dédoublement des partis politiques ARC, UNAFEC, UNADEF, PDC qui devraient revenir respectivement à Olivier Kamitatu, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, Christian Mwando et José Endundo, tous anciens de la Majorité présidentielle, aujourd’hui parmi les soutiens de Moïse Katumbi.
<b>Stanys Bujakera Tshiamala</b>