Kananga : Auteurs des graffiti anti-Kabila, 12 militants de la Lucha aux arrêts

<span style="font-weight: 400;">Douze militants du mouvement citoyen Lucha ont été interpellés par la Police Nationale Congolaise (PNC), ce vendredi 29 décembre 2017 dans la ville de Kananga (Kasaï Central). Ces militants qui sont, pour l’heure, gardés au commissariat provincial de la police disent ignorer le motif de leur interpellation. </span>

<i><span style="font-weight: 400;">"Nous étions assis par terre au niveau du marché Salongo avec les drapeaux de notre pays et nous chantions l'hymne national. Soudain, une jeep de la police est arrivée et nous a embarqués brutalement jusqu'au bureau du maire de Kananga. Ce dernier,  Monsieur Mwamba Kantu ka Njila nous a roués des coups et a donné l'ordre qu'on nous conduise au commissariat provincial où nous sommes pour le moment. On ne nous a pas encore entendus"</span></i><span style="font-weight: 400;">, a dit Norbert Dibelayi,  chargé de la communication de la Lucha qui fait partie des  militants interpellés.</span>

<span style="font-weight: 400;">Le Collectif d'actions de la société civile (CASC) a, dans une conférence de presse jeudi 28 décembre 2017 à Kananga, annoncé une série d'actions étalées sur trois jours  pour exiger l'alternance en RDC. Ces actions ont commencé par des graffiti sur les murs des immeubles publics.</span>

<span style="font-weight: 400;">Le maire de Kananga a refusé de se prononcer sur les coups qu’il aurait administrés aux militants interpellés.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">"Je ne vous reçois pas. Allez écrire ce que vous voulez écrire. Ce ne sont pas vos écrits qui me feront partir "</span></i><span style="font-weight: 400;">, a dit Mwamba Kantu Ka Njila, sur un ton ferme.</span>

<span style="font-weight: 400;">L'un des avocats de la Lucha qui s'est rendu au commissariat provincial pour s'enquérir de la situation de ses clients s’est vu refuser l’accès. Me Henri Shembo dit avoir rencontré des policiers “furieux”.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">" Un capitaine qui est venu à ma rencontre m'a intimé l'ordre de quitter le lieu en ces termes : on ne veut voir aucun civil ici"</span></i><span style="font-weight: 400;">, a-t-il expliqué.</span>

<span style="color: #808080;">Illustration/Image d'archives</span>

<b>Sosthène KAMBIDI</b>