Fosses communes : « Je suis persuadé qu’il y en a plus, mais qui suis-je ? Laissons la justice travailler » (Mende)

Lambert Mende, ministre de la Communication et des Médias, a réitéré la disponibilité de la justice congolaise à recevoir l’appui international sur les enquêtes en rapport avec les violences dans l’espace Kasaï. Cependant, il émet des réserves sur les 38 nouvelles fosses communes découvertes dans la province du Kasaï par une équipe conjointe ONU/Justice militaire congolaise.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Je suis persuadé personnellement qu’il y en a même plus. Mais qui suis-je pour dire avec exactitude qu’il y a 38 fosses communes ? Nous voulons des faits. Laissons la justice travailler. Les légistes peuvent venir de partout. Nous les attendons. Les experts sont arrivés. Ils n’ont été que sur deux localités du Kasaï et ils s’apprêtent à aller à une troisième. Nos experts également les attendent. Nous avons encore beaucoup à faire. Nous appelons encore à nos partenaires à apporter leur appui pour enquêter sur les fosses communes »,</em> a dit Lambert Mende au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 13 juillet 2017 à Kinshasa.</blockquote>
Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) avait annoncé, la veille, la découverte de 38 nouvelles autres fosses communes «probables» à  Diboko et à Sumbula dans la province du Kasaï. Lambert Mende a, lui, parlé de dix fosses communes identifiées grâce à la Croix Rouge locale. Il a demandé au BCNUDH de partager ses informations avec les instances congolaises.

Au sujet du groupe d'"experts internationaux" chargés d'enquêter sur les violences dans les Kasaï, le porte-parole du gouvernement a réitéré la disponibilité de Kinshasa à les accueillir.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« On nous dit que c’est en août que les experts vont venir. Nous les attendons. Nous avons aussi besoin d’appui logistique »,</em> a ajouté Mende.</blockquote>
Pour le contexte, les 47 membres du Conseil de Genève avaient adopté par consensus, le 23 juin 2017, une résolution présentée par plusieurs États africains qui demandent au gouvernement  congolais de coopérer avec une équipe d'enquêteurs internationaux, qui devra veiller à ce que "<em>les auteurs des crimes</em>" soient jugés.

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