Quelques agents de la Monusco travaillant dans le camp de Munigi (Nord-Kivu) sont pris en otage depuis ce mardi 18 avril par les rebelles sud-soudanais cantonnés dans ce camp depuis le dernier trimestre de l’an dernier, a appris ACTUALITE.CD de source Onusienne.
Ces rebelles désarmés, selon Daniel Ruiz, chef du bureau de la Monusco au Nord-Kivu, justifient cette prise d'otage en signe de protestation au rapatriement amorcé dans leur pays et « demandent l’asile en Ouganda, en Ethiopie, au Kenya ou au Soudan »
Ne précisant pas le nombre exact d'otages, M. Ruiz a indiqué que des négociations sont en cours pour obtenir la libération des agents, tous des civils.
Vendredi dernier, huit combattants du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) de l’ancien vice-président Riek Machar ont été rapatriés au Soudan du Sud via Bunia (Ituri) à bord d’un avion de la compagnie Busy Bee.
Ces huit rebelles faisaient partie d'un total de 530 rebelles relevant de l’opposition sud-soudanaise, cantonnés depuis septembre dernier par la Mission onusienne en RDC (Monusco) dans le camp de Munigi, au nord de la ville de Goma.
La présence de ces rebelles sud-soudanais nourrit une vive inquiétude chez la société civile dans la province du Nord-Kivu où sévissent plusieurs dizaines de groupes armés nationaux et étrangers depuis plus de deux décennies. La société civile craint l'éclatement d'une nouvelle rébellion étrangère sur le sol congolais, telle celle des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Depuis fin 2015, des affrontements entre les forces du président Salva Kiir et les unités fidèles au chef des rebelles et ex-vice-président Riek Machar ont fait plusieurs morts et provoqué le départ de pas moins de 60.171 Sud-Soudanais dans le nord-est de la RDC.