Conflit ethnique Hutu-Nande : Le CEPADHO interpelle le gouvernement

La situation sécuritaire est tendue entre Hutu et Nande à Bambo, dans la chefferie de Bwito, au nord-ouest du territoire de Rutshuru.

Dans une déclaration faite dans la soirée de ce jeudi 6 avril 2017,  le Centre d’Etude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme (CEPADHO) s’inquiète du climat qu’il qualifie « de tension et de méfiance » qui règne entre le Hutu et le Nande.

Le CEPADHO estime que ce phénomène prend des allures très inquiétantes à Kishishe et à Mambo, voire à Kibirizi, où l'on observe un afflux de familles Nande et Hunde fuyant Kishishe.
Selon la même source, les Hutu qui se trouvent à Kibirizi ont annoncé vivre dans l'anxiété.

Le CEPADHO invite le Gouvernement central à une action urgente pour mettre fin à ce qu'il qualifie de crise identitaire dont les moteurs sont les groupes armés.

<em>« Vu l'ampleur de la menace à titre de conflits identitaires alimentés par les groupes armés dans la chefferie de Bwito, nous invitons le gouvernement central à prendre des mesures très urgentes. Nous craignons que ce qui se passe ne puisse embraser tout le territoire de Rutshuru pour contaminer les territoires de Lubero, Masisi et Walikale et ressembler ainsi le conflit entre Bantous et Pygmées qui sévit dans le TANGANYIKA</em> », a déclaré le coordonnateur exécutif Omar Kavota.

L'ONG appelle la MONUSCO à se pencher sur ce conflit et à agir dans le cadre de la Résolution 2348, en assurant la protection des civils en ce lieu et en prévenant contre une guerre ethnique.

<a href="http://twitter.com/christinengtsh1">Christine Tshibuyi</a>

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