Arrangement particulier : Bras de fer entamé autour de la présidence du CNSA

Adolphe Lumanu, délégué de la MP aux discussions du Centre interdiocésain, a déclaré,ce jeudi 16 mars 2017, à l'issue de la première séance de travail après le décès d'Etienne Tshisekedi, que le poste de président du Conseil National de Suivi de l'accord du 31 décembre devra impérativement faire l'objet d'un consensus.

<em>"Pour le poste du CNSA, il faut qu'il y ait un président désigné par consensus. Parce que Tshisekedi était désigné par consensus au niveau de la plénière de la CENCO par toutes les parties prenantes"</em>, a-t-il lâché le jeudi 16 mars 2017

Pour ce cadre de la Majorité présidentielle (MP), la présidence du Conseil national de suivi de l'accord du 31 décembre était confiée au défunt président de l'UDPS "à titre personnel".

<em>"Vu le rôle que Tshisekedi a joué dans l'univers politique congolais pour la démocratie dans ce pays, ce poste lui avait était confié à titre personnel. Maintenant qu'il est décédé, ce poste doit faire l'objet d'un consensus par toutes les parties prenantes pour lui trouver un remplaçant"</em>, a expliqué Adolphe Lumanu.

Une position déjà avancée par Lambert Mende qui avait rejeté, il y a une semaine, l'idée de voir le nouveau président du Rassemblement être porté ipso facto à la tête du Conseil national de suivi de l'accord de la Saint Sylvestre (CNSA).

Côté Rassemblement, on n'est pas prêt à céder à ce qu’on qualifie de « chantage ». La plateforme de l’opposition balaie d’un revers de main l'exigence de la MP et appelle à la désignation du président du Conseil national de suivi conformément à l’accord du 31 décembre.

<em>« L'accord que nous avons signé précise que le président du Conseil des sages est le président du Conseil National de suivi de l'accord. Cela n'appelle à aucune interprétation, il est clair. Nous ne comprenons pas ce débat de consensus. Etant donné que le présidium instauré au niveau de ce CNSA ne fait aucun débat. Nous appelons donc la MP à la mise en œuvre rapide de cet accord</em> », a dit le président de la plateforme Alternance pour la République (AR), Delly Sesanga.

Ce nouveau désaccord entre la Majorité présidentielle et le Rassemblement s’ajoute à la liste des divergences qui freinent la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre attendue par la population congolaise et réclamée par la communauté internationale.

Will Cleas Nlemvo