Au moins cinq personnes travaillant pour la mine de Namoya dans le territoire de Kabambare, en province du Maniema (Est de la RDC) ont été enlevées la nuit de mercredi à ce jeudi 2 mars par des hommes armés non identifiés, rapportent plusieurs sources contactées par ACTUALITE.CD. Parmi les personnes enlevées figurent des Congolais et des étrangers dont un Français et un Tanzanien.
«Exactement nous le confirmons. C’est dans la nuit de mardi à mercredi vers 2 heures du matin que l’incident a eu lieu. Jusque-là, les otages ne sont pas encore libérés. Il semble que les hommes armés qui les ont enlevés exigeraient une rançon en contrepartie de leur libération», a dit une autorité sous anonymat dans le territoire de Kabambare.
La mine de Namoya (en secteur Salamabila) gérée par l’entreprise canadienne Banro a commencé ses premières exploitations en 2016.
La région fait face à un activisme intense de groupes armés actifs dans la province du Sud-Kivu voisine.
«Nous sommes frontaliers avec le Sud-Kivu là où il y a beaucoup de groupes armés depuis longtemps. Même récemment il y a eu une autre mine de la même compagnie Banro qui était victime des mouvements armés. Les engins de la même compagnie minière étaient incendiés à Baraka sur la route allant à Uvira (Sud-Kivu), il y avait eu même des otages», poursuit ce responsable.
L’entreprise canadienne Banro gère une autre mine, celle de Tangwiza dans le territoire de Mwenga (Sud-Kivu). La mine de Tangwiza avait également été attaquée en février dernier par des hommes armés. Au moins trois personnes parmi lesquelles un assaillant avaient trouvé la mort.
Patrick Maki (@PatrickMAMS7)