Le Président de la CENI, Corneille Nangaa à justifié les chiffres donnés mercredi 15 février dernier par le ministre du budget, Pierre Kangudia, qui avait parlé de 1,8 milliard, disant par ailleurs que le Gouvernement n'était pas, en l'Etat actuel, en mesure de réunir cette somme.
Corneille Nangaa qui s'exprimait devant la presse ce mercredi 22 février 2017 a tenu à expliquer que par rapport à la contradiction entre lui et le ministre, aucun des deux m'a menti à l'opinion. Il a soutenu que le ministre n'a pas reconnu avoir rendu ses conclusions telles que relayées par la presse.
<em>"Personne n'a menti! Je vais vous dire ce qui s'est passé réellement. D'abord le ministre du budget a démenti lui-même qu'il n'avait jamais dit ce que vous avez présenté. Ce sont des interprétations des journalistes"</em>, a-t-il défendu.
Pour lui, le budget des élections est tributaire de beaucoup de facteurs dont les options politiques. Il explique à cet effet que le chiffre d'1,8 milliard a bien été évoqué pendant le dialogue de la cité de l'UA et selon les options politiques arrêtées par les parties
<em>"Il vous souviendra qu'en 2015, la CENI avait présenté un budget d'1,2 milliard. Quelque temps après, un travail avait été fait en fonctions d'options. On a parlé d'un budget de 900 millions. Il s'en est suivi le premier dialogue de la cité de l'UA qui a sorti la première option d'organiser 3 scrutins combinés. Cela avait un impact sur le budget. Il fallait donc revisiter les agrégats. Il était demandé à la CENI de présenter endéans 20 jours un budget au Gouvernement pour une première discussion. Et 1,8 avait été présenté en son temps au gouvernement"</em>, a-t-il soutenu
Selon le Président de la Centrale électorale, le premier ministre faisant fonction à l'époque, Matata Ponyo, avait demandé la création d'une commission chargée de réduire le coût de ce budget. Il affirme par conséquent qu'il soit possible que le ministre Kangundia se soit basé sur ses archives pour appuyer le chiffre d'1,8 milliard.
<em>"Nous avons la correspondance du premier ministre de l'époque qui demandait à la CENI que nous mettions une commission de traitement de ce budget dans le but de réduire le coût. C'est là qu'est parti le 1,8 milliard. Il n'est pas exclu que le ministre du budget se réfère à ses archives pour parler d'1,8 milliard",</em> a expliqué le Président de la CENI.
Selon Nangaa, cette commission a travaillé pour voir les options qui réduiraient substantiellement le budget dont notamment la réduction du nombre des bureaux de vote de 136.000 à 80.000. Ce qui a réduit considérablement le montant du budget à 1,3 milliard.
Jacques Kini et Rachel Kitsita