La Majorité présidentielle n’investirait pas un Premier ministre non-député

La Majorité présidentielle reste catégorique sur le mode de désignation du prochain Premier ministre qui doit sortir des rangs du Rassemblement. « Il n’est pas question que le chef de l’État se fasse imposer un premier ministre. D’où l’obligation au Rassemblement de proposer sept noms au Président de la République », insiste la délégation de la Majorité Présidentielle aux discussions sur l’arrangement particulier.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">« La constitution reconnaît au Président de la République le pouvoir discrétionnaire de nommer un Premier ministre. Lui proposer un seul nom paraît comme une imposition qui viole son pouvoir discrétionnaire lui reconnu par la Constitution et donc c'est violer délibérément la Constitution et son serment de respecter la constitution », affirme un délégué de la MP qui a requis l’anonymat. Ce dernier révèle cependant que la MP se préparerait à bloquer l’investiture du prochain gouvernement au cas où le Premier ministre ne serait pas un député.</blockquote>
« Sans mot d'ordre de l'autorité morale de la Majorité parlementaire, l'Assemblée nationale n'acceptera pas d'investir un premier ministre non député national ou un Premier ministre invalidé par elle par peur légitime, des représailles et de non reconnaissance des droits constitutionnellement acquis des députés nationaux », a indiqué la même source.

De son côté, le Rassemblement n’entend pas se soumettre à cette exigence et se prépare, au regard de l’accord, à présenter au chef de l’État un seul candidat Premier ministre.

Stanys Bujakera