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Vingt-deux personnes ont été tuées et plus de 150 maisons incendiées la nuit de mercredi 21 décembre 2016 dans le village Bwalanda dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Des sources contactées dans la région indiquent que des hommes armés identifiés comme des miliciens Nyatura, réputés proches de la communauté hutu, en provenance de Nyanzale voisin se sont attaqués d’une manière ciblée aux populations qui ne sont pas de leur ethnie. La société civile de Bwalanda indique que le bilan reste encore provisoire. Bwalanda reste un village fantôme ce soir. Les populations ont fui vers des localités voisines à savoir Kibirizi et Kanyabayonga vers le Nord.
Le président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, originaire de Rutshuru parle d’une main noire derrière ces tueries à caractère ethnique.
«Vous savez que depuis un certain temps, l’insécurité a refait surface dans le Rutshuru. Les groupes armés Mai-Mai se multiplient comme des générations spontanées et en dehors de ça il y a des FDLR et les Nyatura. C’est ce qui met la population en insécurité à Bwito et spécialement à Bwalanda. Nous sommes en train de chercher quelle est cette main noire qui est derrière tout ça. Nous avons déjà les premiers éléments et cette main noire doit être coupée», a dit Jules Hakizumwami au micro d’ACTUALITE. CD
Des attaques reccurentes à caractère ethnique sévissent dans la chefferie de Bwito (Rutshuru) et le Sud du territoire de Lubero où les Nande et Hutu cohabitent.
Patrick Maki