Glissement du calendrier électoral : Patrick Muyaya appelle à établir les responsabilités

Début ce lundi 12 septembre du travail en profondeur au Dialogue. Les trois commissions vont véritablement commencer le travail aujourd’hui après les réunions informelles de la veille. ACTUALITE.CD reçoit ce matin Patrick Muyaya, député PALU et Président du Réseau des jeunes parlementaires, qui participe à ce dialogue en tant que "personnalité".

<em>Première partie</em>

<strong>Peut-on dire que le glissement est entériné ?  </strong>

Il faut faire une démarcation entre les problèmes techniques liés à l’organisation des élections et les problèmes politiques qui est en lien avec la fin du mandat de Joseph Kabila. Si aujourd’hui on veut organiser des bonnes élections, c’est impossible que cela se passe en respectant le délai constitutionnel. Une élection, c’est comme une compétition de football : Toutes les équipes doivent se mettre d’accord sur les règles du jeu avant de monter sur le terrain. Le fichier électoral est critiqué tant par la Majorité que par l'Opposition. La CENI dit qu’elle ne pourra pas être prête et ne saura organiser les élections dans le délai et ceci a été corroboré par des experts américains, onusiens, etc. Du point de vue technique, ce n’est pas possible d’organiser les élections dans le délai. Il faut maintenant se mettre d’accord pour résoudre les problèmes politiques.

<strong>Les élections pas dans le délai, c’est-à-dire que la constitution sera violée…</strong>

C’est là le débat. Ce qui est clair ce qu'on ne peut pas respecter le délai constitutionnel. Cela implique des conséquences. Il faut établir les responsabilités. Les compromis du Dialogue doivent être acceptés par la population. Nous ne pouvons pas venir avec un compromis devant le peuple sans qu’en amont toutes les conséquences qui s’imposent soient tirées. C’est ce qui est en train de se faire. Nous pensons que nous allons trouver un consensus qui nous permettra de donner des indications au peuple sur quand il va voter, comment il va voter et comment seront financées les élections.

<strong>Des sanctions ?</strong>

Évidemment. La responsabilité d’organiser les élections incombe d’abord au gouvernement. Le gouvernement doit s’expliquer pour que le peuple sache pourquoi ces élections ne sont pas organisées dans le délai. Le gouvernement peut avoir des raisons (…) Nous sommes face à une situation qui requiert une solution rapide. En novembre 2015, je disais qu’il n’y avait pas d’autre choix que d’aller au Dialogue. Aujourd’hui, je me pose la question : Si les uns et les autres avaient répondu à l’appel de Joseph Kabila, peut-être qu’on serait en train de voter. On a perdu du temps et on en a plus. Il faut regarder le problème en face et éviter le piège de l’extrémisme de part et d’autre.

<a href="https://twitter.com/bujakeratshiams">Stany Bujakera Tshiamala</a>

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