Mise en œuvre de l’accord de Washington: les parties coordonnent des actions concrètes en vue de la neutralisation des FDLR et de la levée des mesures défensives du Rwanda

Signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda sous l’égide des États-Unis
Signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda sous l’égide des États-Unis

Les délégués du gouvernement de la République démocratique du Congo et ceux du Rwanda se sont réunis à Washington DC, aux États-Unis, les 21 et 22 octobre, à l'occasion de la troisième réunion du mécanisme conjoint de coordination de la sécurité (JSCM). Ils ont ainsi fait un pas de plus vers la mise en œuvre de l’« accord de paix » dit « accord de Washington », signé sous les auspices des États-Unis par les deux pays. 

Au cours de ces réunions qui ont connu également la participation des représentants des États-Unis, de l’État du Qatar et de la Commission de l’Union africaine, les membres du JSCM ont réaffirmé leur engagement envers l'Ordre des opérations (OPORD), qui sert de plan de mise en œuvre pour faire progresser le Concept d'opérations (CONOPS) négocié lors du précédent JSCM et finalisé lors de la réunion du Comité de surveillance conjoint (JOC) du 1er octobre.

" Les participants ont examiné les progrès accomplis depuis les réunions du Comité mixte de coordination des 17 et 18 septembre et du Comité d'opérations conjoint du 1er octobre, notamment les efforts déployés dans le cadre de la phase 1 de l'OPORD, axée sur la préparation par l'analyse des menaces et le partage d'informations. Sur cette base, les parties ont coordonné des actions spécifiques pour préparer le terrain à la neutralisation des FDLR et à la levée des mesures défensives du Rwanda ", précise le communiqué final rendu public mercredi 22 octobre par le Département d'État américain. 

D'après le même document, les membres du JSCM ont prévu de suivre les progrès et de relever les défis, et ont confirmé que le quatrième JSCM se tiendrait les 19 et 20 novembre. Les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont exprimé leur gratitude aux États-Unis, au Qatar et à l’Union africaine pour leur soutien continu et leur facilitation du processus de paix.

" Tous les participants restent déterminés à promouvoir une paix et une stabilité durables dans l’est de la RDC et dans la région des Grands Lacs ", souligne le communiqué du Département d'État américain.

Bien avant cette réunion, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) avaient appelé toutes les factions des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) à déposer les armes et à se rendre aux autorités congolaises ou à la MONUSCO en vue de leur rapatriement dans, leur pays d'origine, le Rwanda. Dans un communiqué signé par son porte-parole, le Général major Sylvain Ekenge, les FARDC rappellent ainsi " à tous leurs militaires l'interdiction de collaborer, d'une manière ou d'une autre, avec les FDLR. Toute violation de cette consigne permanente expose son auteur à des sanctions sévères".

Au lendemain de la chute de Goma et Bukavu et après l'échec du processus de Luanda, l’accord de Washington et le processus de Doha sont les deux volets complémentaires des initiatives diplomatiques majeures visant à mettre fin aux conflits persistants dans l’Est de la RDC, en particulier ceux impliquant le Rwanda et les groupes armés, comme le M23.

Après la signature de l'accord de Washington entre la RDC et le Rwanda sous les auspices des États-Unis d'Amérique, les discussions se poursuivent à Doha dans le but de compléter l’accord de Washington en abordant les dimensions internes du conflit, notamment la restauration de l’autorité de l’État sur l'ensemble du territoire et la réintégration des groupes armés.

Clément MUAMBA