Dans le cadre du projet de réponse rapide (UNIRR), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a procédé à la construction de salles de classe détruites lors du conflit intercommunautaire ayant opposé les communautés Twa et Bantou dans le territoire de Nyunzu, province du Tanganyika.
Au total, 12 écoles ont été construites, accompagnées de 137 portes latrines, de jardins scolaires et de 5 puits de forage aménagés. Des kits scolaires ont également été distribués afin d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves dans cette partie du pays.
« Depuis 2012, ce territoire a été déchiré par les conflits intercommunautaires entre Twa et Bantou. Lors de cette crise, les enfants vivaient dans des conditions très misérables. Grâce à l’assistance de l’UNICEF, nous avons pu relever le niveau de l’enseignement dans notre territoire. Aujourd’hui, dans nos écoles, les enfants Twa et Bantou étudient, jouent et marchent ensemble. Nous gardons de très bons souvenirs des actions de l’UNICEF ici à Nyunzu », a déclaré Hernest Mwamba, sous-proved de Nyunzu 1.
Une initiative saluée par les bénéficiaires.
« Les conflits ont perturbé l’éducation de plusieurs enfants, et les écoles ont été les plus visées par les attaques », explique Brigitte Sagali, directrice de l’EP Katombe 2.
Et d’ajouter :
« Auparavant, avec des bâtiments détruits, nous ne pouvions pas garder les enfants à l’école pendant la pluie. Aujourd’hui, ils poursuivent les cours même lors des pluies diluviennes. C’est une véritable amélioration ».
Parallèlement, plusieurs jeunes adolescents ont bénéficié d’une formation professionnelle dans des métiers tels que la mécanique, la cordonnerie, la coupe et couture, entre autres.
« L’ONG AVSI (Association des volontaires pour le service international), en appui à l’UNICEF, nous avait recrutés comme enfants vulnérables. Nous avons été formés par l’INPP pour favoriser notre autonomisation post-conflit et notre réintégration dans la société », a confié Joseph Kyungu, réparateur de motos.
Dans le même cadre de réinsertion sociale, l’UNICEF a mis en place un cadre d’échange pour la cohabitation pacifique entre les communautés Twa et Bantou dans le village de Mufwa, situé à une centaine de kilomètres du territoire de Nyunzu. Le centre dispose également d’un site de soins communautaires fonctionnel pour la prise en charge primaire des enfants.
« Le conflit intercommunautaire entre les Twa et les Bantou a déjà pris fin. Nous cohabitons désormais de manière pacifique et enregistrons même des mariages entre les deux communautés. L’UNICEF nous a dotés d’une paillotte de paix pour nous aider à trancher et à trouver un consensus en cas de désaccords ou de conflits », a déclaré Jolie Munsampo Mukeyina, cheffe du village Mufwa et ressortissante de la communauté Bantou.
Une campagne de sensibilisation a également été menée auprès des populations de Nyunzu pour l’éradication de la défécation à l’air libre et la promotion de l’hygiène communautaire. Aujourd’hui, chaque habitation dispose d’une latrine à fosse simple, contribuant à la réduction de la pollution du sol et à la prévention de maladies telles que le choléra, la typhoïde ou encore la diarrhée.
Grâce GUKA