Le territoire de Masisi au Nord-Kivu est parsemé des têtes d’érosion, dues notamment à l’extraction du sable dans des ruisseaux et rivières qui traversent cette partie de la RDC.
Dans le but de réduire l'impact de ces catastrophes naturelles, la Fédération des Organisations des Producteurs Agricoles du Congo (FOPAC) met en place des stratégies pour lutter contre les érosions et glissement des terres qui ravagent les parcelles et les champs des agriculteurs.
Ir Benaja Nguvuyaungu Birhacihana, chargé de terrain au sein de cette organisation, fait savoir qu'il y existe certaines mesures à respecter afin de lutter contre ces catastrophes naturelles.
« Il se pose un sérieux problème d’érosions liées à la fertilité du sol et la qualité faible du sol ainsi que la non plantation des arbres. Pour mieux protéger le sol et bien lutter contre ces éboulements et autres formes d'érosions, nous devons éviter toute activité humaine sur les pentes, ça c'est la première de choses. Et pour que ces terres ne glissent pas, nous devons planter des arbres car les racines de ces arbres nous aident à fortifier le sol », indique ce cadre de la FOPAC qui rappelle que si ces mesures ne sont pas respectées par la population, elle va faire face à des conséquences néfastes inattendues.
"Des parcelles entières vont disparaître, des champs seront dévastés, il y a même que des espaces soient effacés de la carte de la commune de Masisi à cause des érosions", prévient-il.
Face à cette situation, cet ingénieur appelle l'État congolais à agir avant qu'il ne soit trop tard.
"L’Etat congolais doit d’abord interdire l’exploitation désordonnée du sable dans le territoire de Masisi. Bien l’interdire, pour lutter contre les têtes d’érosion et exiger la plantation d'arbres anti érosif", a-t-il conclu.
Pour rappel, plusieurs cas d' érosions, d'éboulements et de glissement des terres ont causé des dégâts humains et matériels à Masisi. Certains ménages ont même abandonné leurs parcelles et champs suite à ce dégâts matériels.