Lubero : le bilan de l’attaque des ADF à Mukondo s’alourdit, 19 civils tués

Une maison incendiée dans la localité de Ngite (Beni) au cours d'une attaque attribuée aux ADF
Une maison incendiée dans la localité de Ngite (Beni) au cours d'une attaque attribuée aux ADF

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Le bilan de l'attaque islamiest ADF dans la nuit du dimanche à ce lundi 13 octobre à Mukondo, à environ 20 kilomètres de l'agglomération de Mayiba, dans le groupement Manzia (chefferie de Baswagha), territoire de Lubero, est passé de 13 à 19 civils tués. L'information est confirmée à ACTUALITÉ.CD par les autorités locales, notamment le chef de groupement Manzia et l’administrateur militaire de Lubero.

L’attaque a été menée aux environs de 2 heures du matin. En plus de pertes en vies humaines, des dégâts matériels importants ont été signalés. Dans la localité voisine de Vuyinga, plusieurs habitations ont été incendiées, tandis que deux boutiques ont été pillées avant d’être brûlées.

Alors que des jeunes volontaires tentaient de récupérer les corps des victimes, une nouvelle attaque a visé ces équipes de secours. Bien que cette seconde incursion n’ait pas fait de morts, elle a causé un blessé par balle.

Ces événements ont entraîné un déplacement massif de la population. De nombreuses familles ont fui vers Musienene, où elles passent la nuit sans abri ni assistance. D'autres se dirigent vers Butembo. Les autorités locales ont lancé un appel pressant au gouvernement et aux partenaires humanitaires pour qu’une aide d’urgence soit apportée aux personnes affectées.

Par ailleurs, sur le plan sécuritaire, des renforts militaires ont été déployés dans cette partie du territoire de Lubero pour tenter de sécuriser la zone et neutraliser la menace persistante dans la chefferie des Baswagha, a indiqué le porte-parole des opérations Sokola 1, le lieutenant Marc Elongo.

Les attaques des ADF se sont récemment intensifiées dans les territoires de Lubero et de Beni. En septembre dernier, près de 100 civils ont été tués lors de deux attaques distinctes dans ces zones. À Ntoyo, à seulement sept kilomètres de Mangurejipa, 72 civils ont été tués en une nuit. Par ailleurs, une centaine d’enlèvements avait également été signalée.

Josué Mutanava, à Goma