Masisi : deux agents humanitaires enlevés par des miliciens Wazalendo sur la route Nyabiondo-Lukweti

Deux agents humanitaires de DanChurchAid (DCA) ont été enlevés dans l’après-midi du jeudi 2 octobr par des miliciens wazalendo sur l’axe routier Nyabiondo-Lukweti, dans le territoire de Masisi, province du Nord-Kivu.

Selon plusieurs sources locales, les deux humanitaires ont d’abord été victimes d’un braquage perpétré par les miliciens entre les localités de Kunyumba et Lwibo, une zone célèbre pour son insécurité chronique. Un acteur de la société civile de la région indique que ce tronçon est régulièrement le théâtre d’exactions commises par des hommes armés.

Contrairement à d'autres zones de la région sous l’influence de la rébellion AFC/M23, cette partie du territoire de Masisi est actuellement contrôlée par des miliciens wazalendo, souvent accusés de vols, d’enlèvements et de pillages à l’encontre des populations civiles.

Les deux agents enlevés faisaient partie d’une mission humanitaire de DCA, visant à venir en aide aux populations locales touchées par l’insécurité et les catastrophes naturelles.Face à cette situation, la société civile appelle les autorités compétentes à s’impliquer activement pour assurer la libération rapide des otages. 

DanChurchAid (DCA), l’organisation pour laquelle travaillaient les deux agents enlevés, est une ONG danoise humanitaire et de développement fondée en 1922. Présente en République Démocratique du Congo depuis 2004, elle intervient notamment dans les domaines de l’assistance humanitaire, la protection, l’action contre les mines, les abris et les moyens de subsistance. DCA travaille en collaboration avec des partenaires locaux pour lutter contre les causes structurelles de la pauvreté et des inégalités.

Le kidnapping des agents de cette organisation survient deux mois après un autre enlèvement, en août 2025, de deux agents de Caritas par des hommes armés non identifiés à Sake, toujours dans le territoire de Masisi. Il s’agissait de deux chauffeurs de Caritas enlevés dans un couvent catholique avant d’être relâchés le lendemain, vendredi 1er août, grâce à des négociations entre leurs ravisseurs et les autorités locales.

Josué Mutanava, à Goma