RDC : le Service national annonce la fabrication locale de 700.000 tenues militaires et policières par an

Service National
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Le Service national ouvrira en décembre 2025 un atelier national de confection des tenues militaires et policières. L’annonce a été faite par son commandant, le lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, lors d’une visite d’inspection sur le site de Nsele, en périphérie de Kinshasa.

Cette structure métallique en cours de montage s’étend sur 5.000 m². Elle doit être prête « au plus tard en décembre », a assuré le général Kasongo. « Les premières clés sont tirées d’ici. Tout est déjà ici au pays, tout. Même les machines. Toutes les machines vont travailler ici », a-t-il déclaré, bottes poussiéreuses aux pieds, en parcourant le chantier.

Le projet repose sur la mobilisation d’environ 850 bâtisseurs – d’anciens kulunas réinsérés par le Service national. Chaque jour, ils produiront 2.000 tenues. « Tous les deux jours, vous avez des tenues pour équiper une brigade », a expliqué le commandant. La capacité annuelle est évaluée à environ 700.000 uniformes, de quoi « couvrir le besoin de l’armée, de la police et du Service national », en permettant à chaque bénéficiaire de disposer de « deux ou trois tenues par personne et par année ».

Tous les matériaux sont déjà disponibles dans le pays, a assuré le général Kasongo, qui a toutefois évoqué un défi majeur : l’hébergement du personnel. « Quand ils vont venir ici, il faut les loger. Nous n’avons pas encore de logement donc il y a ce défi-là. Ça demande de l’argent. Il faut construire pour les héberger », a-t-il insisté.

Avec cet atelier, le Service national franchit une nouvelle étape. Après la production de maïs, la construction d’écoles et de centres hospitaliers, ou encore la distribution de bancs aux établissements scolaires et universitaires, il s’apprête désormais à habiller les militaires et policiers du pays.

« Fini les uniformes venus d’ailleurs, désormais le Congo habillera ses forces chez lui, par lui et pour lui », a souligné le général Kasongo, ajoutant que ce projet constitue une réponse directe à la dépendance étrangère.