RDC: le Réseau des Jeunes Parlementaires appelle demande aux autorités compétentes de faire toute la lumière sur l'interpellation de 14 députés nationaux

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Assemblée nationale de la RDC. Ph. Droits tiers.

Les tensions sont croissantes au sein de la majorité parlementaire à la veille de l'ouverture de la session de septembre 2025. Le Réseau des Jeunes Parlementaires exprime sa profonde préoccupation face aux incidents récents ayant conduit à l’arrestation et à la maltraitance de certains députés nationaux. 

Pour ce mouvement des jeunes parlementaires, de tels faits constituent une atteinte grave à la dignité des élus et une menace à la consolidation de la jeune démocratie congolaise. 

Ils rappellent avec insistance que, conformément à la Constitution de la République Démocratique du Congo et au Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les députés nationaux jouissent d’une immunité parlementaire dans l’exercice de leurs fonctions.

"Cette garantie vise à préserver leur indépendance et à assurer la libre expression de leur mandat au service du peuple congolais. Face à cette situation, le Réseau des Jeunes Parlementaires demande aux autorités compétentes de faire toute la lumière sur les circonstances de ces événements ; établir clairement les responsabilités et en tirer les conséquences qui s’imposent ; prendre toutes les dispositions nécessaires pour éviter que de tels faits ne se reproduisent", disent-ils dans une déclaration parvenue à ACTUALITE.CD

Le Réseau des Jeunes Parlementaires rappelle que leur démarche s’inscrit dans un esprit constructif et républicain, afin de consolider l’État de droit et de renforcer la confiance des concitoyens dans les institutions. Le Réseau appelle par ailleurs l’ensemble de la classe politique à faire preuve de retenue et à éviter toute instrumentalisation partisane de ces incidents, qui doivent être traités avec sérieux et responsabilité dans l’intérêt supérieur de la Nation.

Un député national, s’exprimant sous couvert d’anonymat sur ACTUALITE.CD, a relaté ce samedi les circonstances de son arrestation et celle de treize autres collègues, dont trois femmes, survenue vendredi après-midi à Kinshasa. Selon lui, ils ont été interpellés vers 16h alors qu’ils recueillaient des signatures pour une motion de soutien au bureau de l’Assemblée nationale et aux institutions, dans une chambre de l’hôtel Rotana.

Le député a expliqué qu’ils avaient été embarqués dans un bus militaire et contraints de couvrir leurs visages avec des vestes, chemises, pagnes ou foulards pour éviter toute identification. « À notre arrivée devant l’immeuble ONATRA, nous avons été conduits au bureau du Conseil national de cybersécurité », a-t-il poursuivi. Le groupe aurait été enregistré devant une caméra avant d’être retenu dans une salle de réunion jusqu’à 3h du matin.

Clément MUAMBA