La population de Goma vit au quotidien le calvaire sécuritaire marqué notamment par des cas d’assassinats et de braquage. C’est dans ce contexte que Germain Mbangu, vice-président de la jeunesse de Lushagala au quartier Lac-Vert a été froidement abattu dans la soirée de lundi 1er septembre par des hommes armés alors qu’il regagnait son domicile.
« Il était très engagé auprès des jeunes, nous ne savons pas si c’est à cause des dénonciations qu’ils font mais c’était un type bien que les bandits viennent de nous arracher », témoigne un de ses proches voisins.
Pour Jules Ngeleza, membre du conseil provincial de la jeunesse, l’assassinat de Germain Mbangu démontre la vulnérabilité accrue des acteurs locaux.
« Nous sommes très indignés de cette persistance de l’insécurité dans laquelle des vies humaines sont prématurément fauchées. Ce cas met en lumière le danger auquel font face les membres des structures locales de la jeunesse dans les quartiers de Goma contrôlés par la coalition AFC/M23. Ceux qui refusent de faire allégeance continuent d’être menacés et intimidés. Les autorités de fait ont commencé à remplacer ces responsables par des jeunes favorables à leur mouvement. Nous lançons un appel aux organisations nationales et internationales de défense des droits humains afin qu’elles s’impliquent pour protéger les acteurs de la société civile, notamment les jeunes et les femmes. »
Plusieurs autres incidents sécuritaires ont eu lieu la même nuit dans différents quartiers de Goma. C’est notamment le braquage d’une station-service au quartier Majengo, dans la commune de Karisimbi. Des bandits ont emporté toute la recette journalière, mais sans faire de victime.
Yvonne Kapinga, à Goma