Une dizaine de jours après la dernière incursion meurtrière, des combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) ont réattaqué la nuit du mardi à ce mercredi 27 août, la cité d'Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu.
Les assaillants ont tué deux personnes à l'aide d’armes à feu, rapporte Kamable Kibwana, bourgmestre adjoint d'Oïcha. Il indique qu'une personne est aussi « morte d'hypertension » à l'approche des assaillants.
« C'est autour de 20 heures que les ADF ont fait incursion au quartier Mabasele. Trois personnes sont mortes sur le champ dont deux tuées par armes. Les assaillants ont aussi incendié sept maisons. La population est tellement inquiète et la colère se lit sur le visage des habitants », confie cette autorité administrative appelant ses administrés « au calme et à la résilience ».
Kamable Kibwana rapporte en outre le renfort des troupes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans la zone attaquée, alors que le lieutenant Marc Elongo, porte-parole de l'armée promet de se prononcer ultérieurement sur cette nouvelle attaque.
Des sources de la société civile parle de déplacement de la population du quartier attaqué vers le centre de la cité et d'autres entités jugées sécurisées. Elles sollicitent la revue des stratégies militaires pour traquer et anéantir complètement la nébuleuse ADF.
Peu avant l'attaque d'Oïcha, les mêmes assaillants ont été aperçus à Pointu, à plusieurs kilomètres d'Oïcha. Autour de 11 heures locales, ils ont brûlé une moto et nombreux civils demeurent disparus après le passage de ces combattants qui rôdent autour de plusieurs localités dans la zone.
La nuit du 16 août dernier, les combattants ADF ont tué 9 civils à Oïcha, peu après qu'un autre groupe a exécuté des dizaines de civils à Bapere dans le territoire de Lubero.
Dieubon Mughenze, à Beni