Les enseignants des écoles publiques de la ville de Mbandaka, dans la province de l’Équateur, ont décidé de durcir le ton. À l’issue d’une assemblée générale organisée ce lundi 25 août par l’intersyndicale des enseignants de l’éducation nationale et de la nouvelle citoyenneté (Équateur 1), ils ont voté à l’unanimité l’entrée en grève à partir du 1er septembre 2025, date officielle de la rentrée scolaire en RDC.
Selon Français Mukadi Kashama, président de l’intersyndicale, les enseignants réclament notamment :
* La mécanisation et le paiement des enseignants nouvelles unités ainsi que des enseignants déjà mécanisés mais non rémunérés ;
* L’octroi de numéros matricules de la fonction publique ;
* L’augmentation des salaires à hauteur de 517 dollars américains par mois (1,5 million de francs congolais) ;
* La suppression de la DINACOPE (Direction nationale de contrôle et de la paie des enseignants) ou son rattachement à l’Inspection générale de l’enseignement national et de la nouvelle citoyenneté.
Cette décision fait suite à l’expiration, ce lundi 25 août, du préavis de grève adressé au gouvernement central depuis le 4 août dernier. Les syndicats estiment que leurs revendications, déjà portées à l’attention des autorités, n’ont pas reçu de réponse concrète.
L’assemblée générale a rassemblé les principaux syndicats du secteur, notamment le Syeco, le Synecat, le Synep et le Cosel, réunis au sein de l’intersyndicale des enseignants des écoles publiques.
À une semaine de la rentrée scolaire, cette grève risque de perturber sérieusement la reprise des cours à Mbandaka et pourrait s’étendre à d’autres provinces si un compromis n’est pas trouvé rapidement entre les syndicats et le gouvernement.
Peter Gbiako Ngbala, à Mbandaka