L'Union sacrée de la nation (USN), plateforme Politico-électorale au pouvoir en RDC, salue la signature de l'Accord de paix entre la RDC et le Rwanda vendredi 27 juin 2027 à Washington DC, sous la médiation du gouvernement Américain. Elle salue également l'implication de l'État américain et son président Donald Trump pour trouver une solution rapide à la crise sécuritaire dans la partie Est de la RDC et dans la région de grands Lacs africains.
Dans une déclaration lue par le Professeur André Mbata, Secrétaire permanent, l'Union Sacrée demande au gouvernement congolais de veiller à l'application stricte de l'Accord de Washington selon la résolution 2773 du Conseil de Sécurité de l'ONU.
"L'Union sacrée de la Nation salue l'implication active du gouvernement des États-Unis d'Amérique sous le leadership du Président Donald Trump dans la recherche d'une solution rapide à crise sécuritaire dans dans l'Est de la RDC et plus particulièrement dans la conclusion de l'Accord de Washington RDC-Rwanda. Cet engagement de l'administration actuelle des États-Unis d'Amérique est le signe évident de la volonté du gouvernement et du peuple américain de réchauffer les relations avec la République démocratique du Congo. Il ouvre les perspectives nouvelles d'un partenariat constructif dans l'intérêt mutuel de nos peuples. L'Union sacrée de la nation engage le gouvernement à veiller à la mise œuvre rigoureuse de l'Accord signé ce jour dans la droite ligne de la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l'ONU du 21 février 2025", dit la déclaration.
En effet, la résolution 2773 condamne directement le Rwanda pour son soutien à l'offensive du M23 dans l'Est de la République démocratique du Congo et réclame le retrait « immédiat » de ses troupes ainsi que la fin de son soutien à cette rébellion. La résolution appelle également le M23 à cesser les hostilités et invite toutes les parties à conclure un cessez-le-feu.
Par ailleurs, cette résolution souffre du manque de moyens de pression sur les parties au conflit d'où l'appelle de l'Union sacrée à la communauté internationale à s'impliquer pour le respect et la mise œuvre de l'Accord signé entre la RDC et le Rwanda.
La signature de cet accord s’inscrit dans une dynamique de stabilisation de l’Est de la RDC, avec pour objectifs la protection des populations civiles et déplacées, la relance des investissements dans les infrastructures, l’énergie et surtout l’exploitation minière. Les États-Unis, moteurs de cette médiation, entendent sécuriser l’accès aux minerais stratégiques congolais tout en réduisant l’influence croissante de la Chine dans la région.
L’Est de la RDC est toujours instable. Selon l’ONU, le M23, soutenu militairement par Kigali, contrôle plusieurs localités et villes. La présence rwandaise dans cette zone a été documentée dans plusieurs rapports onusiens. Les violences ont fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes. Plusieurs obstacles demeurent. Le groupe FDLR n’est pas partie prenante de l’accord et devra être neutralisé, conformément aux termes du texte. Le M23 maintient ses positions dans plusieurs agglomérations. Un accord parallèle en discussion à Doha avec ce mouvement n’a pas encore été finalisé. La réussite de ce processus dépendra de sa mise en œuvre concrète sur le terrain.
La prochaine étape sera la rencontre entre Tshisekedi et Kagame à Washington fin juillet au cours d’un sommet. L’administration Trump, qui soutient activement cette initiative, y voit un jalon important dans sa stratégie africaine. Un accord à Doha avec le M23 constituerait la prochaine étape du processus engagé