Le 20 juin de chaque année, le monde commémore la Journée mondiale des réfugiés, une occasion d’applaudir et de reconnaître la force, la détermination, la ténacité, la persévérance et le courage de ceux qui ont été pourchassés et forcés de fuir leur pays d'origine pour échapper aux multiples atrocités.
La santé étant un droit humain fondamental, essentiel à la dignité, à la protection et à l’inclusion l’Organisation Mondiale de Santé (OMS) a fait appelle à une action urgente pour renforcer les systèmes de santé inclusifs et résilients qui ne laissent personne de côté avec comme thème « Solidarité avec les Réfugiés ».
Cette agence des Nations Unies appelle les gouvernements, les partenaires et les communautés à des actions concrètes pour assurer l’accès universel aux soins, quel que soit le statut, investir dans des solutions équitables, fondées sur des données probantes et transfrontalières qui ne laissent personne de côté, financer la production de preuves pour éclairer les systèmes réactifs et axés sur les données et renforcer la capacité du personnel de santé à fournir des soins de qualité et adaptés à la culture.
Selon des chiffres avancés par l’OMS, plus de 123 millions de personnes sont déplacées de force dans le monde dont 70% sont hébergées dans des pays à faible revenu et intermédiaire, souvent dans les zones urbaines, où les barrières juridiques, financières et structurelles entravent l’accès à la santé. Parmi elles se trouvent plus de 47 millions d’enfants, confrontés à un accès perturbé à la santé, à l’éducation et à la protection.
Parmi ces personnes dont l’OMS se dit solidaire se trouvent aussi un nombre significatif de Congolais qui ont trouvé refuge au-delà des frontières nationales. En février 2025, on dénombrait plus de 1,1 million de réfugiés et demandeurs d'asile congolais dispersés dans les pays voisins. Des afflux récents ont été observés notamment au Burundi, en Ouganda, et en République du Congo, où des dizaines de milliers de personnes ont fui en quelques semaines.
Par ailleurs, la crise humanitaire dont fait face la RDC provoque des déplacements internes d'une ampleur considérable. Au début de l'année 2025, environ 7 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays, principalement dans les provinces de l'est (Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tanganyika), à cause de l'insécurité persistante et des violences accrues des groupes armés. Ce chiffre place la RDC parmi les pays d'Afrique avec la plus grande population de déplacés internes.
Haradie Moza