Un collectif des scientifiques, détenteurs de diplômes obtenus à l’extérieur du pays, accusent la ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire de refuser de les nommer comme professeurs associés.
À travers une note, ils dénoncent les obstacles que rencontrent les recrutements de nouveaux docteurs, voir ceux des diplômés ayant poursuivi leurs études au pays, rappelant les prescrits de la loi qui disposent que le recrutement de diplômés de l’étranger se fait par la direction des services académiques
« Il y a grogne a l’ESU. La ministre de l’ESU ne veut pas nommer les professeurs associés les docteurs détenteurs de diplômes étrangers. Dans plusieurs instituts et universités, les recrutements de nouveaux docteurs ne fait unanimité dans le cabinet de l’ESU, voire chez certains formés localement », ont-ils dénoncé.
Et de préciser :
« selon les dispositions légales, les instituts supérieurs et les universités recrutent des docteurs à thèse par besoin, après l’avis favorable du ministère de l’ESU. Dans le processus de recrutement, un examen minutieux de diplômes étrangers est fait par la direction des services académiques. Les dossiers sont soumis au conseil des universités ou des instituts supérieurs afin de valider le dossier de chacun ».
Malgré l’observation de tout ce processus, « long et fastidieux », ces scientifiques disent être étonnés que l’autorité de tutelle doute du travail mené par ses services, et décide de mettre sur pied « une commission de son cabinet qui se substitue aux services académiques et aux CA des universités et instituts supérieurs ».
« Cette commission se permet de réinventer la démarche pour tracer un nouvel ordre et des nouvelles conditions pour valider les diplômes, oubliant que, légalement, le projet d’arrêter la nomination et la promotion de professeurs, dépassant un délai d’un mois, les concernés sont d’office nommés et promus », ont-ils rappelé.
Contacté par ACTUALITE.CD, Foncesca Mansianga, chef de bureau de gestion de carrière du personnel à l’ESU a réagi : « tout diplôme supérieur obtenu à l’étranger doit faire l’objet de l’arrêté d’équivalence du ministère de l’ESU avant toute nomination au grade correspondant. Pour ce faire, le concerné doit auprès du ministre via le secrétariat de l’ESU ledit arrêté avant toute sollicitation de nomination ».
Samyr LUKOMBO