RDC : Augustin Kabuya réfute les accusations relatives d'institutionnalisation du tribalisme expliquant que les postes stratégiques du pays sont gérés par les ressortissants des différents coins du pays

En réaction au discours de l'ancien Chef de l'État Joseph Kabila Kabange accusant l'administration Tshisekedi d'avoir accentué le tribalisme comme mode de gouvernance, le Secrétaire Général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS Tshisekedi) rejette ses allégations soutenues par l'autorité morale du Front Commun pour le Congo.

Intervenant lors d'une matinée politique dimanche 25 mai 2025 au siège du parti, Augustin Kabuya est revenu sur certains postes clés du pays qui selon lui ne sont pas occupés par des personnes étant de la même province que le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi.

"Ils disent que le pouvoir de Tshisekedi est tribal, il est basé sur le tribalisme, ce sont des petits menteurs qui ne savent même pas comment mentir puisqu'actuellement le travail réalisé par l'actuel Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi et Joseph Kabila pendant 18 ans c'est le jour et la nuit. Au niveau des services de sécurité, le numéro Un de l'ANR n'est pas originaire de la province du Kasaï Oriental, il est du Kwilu, CNS ( Conseil National de Sécurité) le Conseiller Spécial Kolongele est originaire du Kwilu, le numéro Un de la police nationale congolaise Benjamin Alongaboni est de l'équateur, il n'est pas du Kasaï Oriental, j'insiste ici sur la province du Chef de l'État c'est le Kasaï Oriental", a relaté Augustin Kabuya, député national et cadre du parti présidentiel.

Et de poursuivre :

"Prenons aussi le Chef d'État-major des FARDC, Jules Banza il est originaire du Katanga, est-il du Kasaï Oriental ? Si nous prenons le numéro Un de la DGM Roland Kashwantale est du Sud-Kivu, est-il du Kasaï Oriental ? Même si vous n'aimez pas quelqu'un on ne peut pas utiliser les mensonges comme ça comme si vous parlez avec des petits enfants qui ne savent ni lire ni écrire. Allons dans son propre cabinet, il est dirigé par qui ? Il n'est pas du Kasaï Oriental,il est du Sud-Kivu, Madame la première ministre Judith Suminwa est-elle du Kasaï Oriental ? Elle est du Kongo Central, à l'Assemblée nationale il y a quelqu'un du Sud-Kivu, au Sénat Jean-Michel Sama Lukonde est du Katanga,il n'est pas du Kasaï Oriental, le nouveau patron de l'IGF est-il du Kasaï Oriental ? Non".

Pour Augustin Kabuya, ce discours qui ne reflète pas la réalité sur terrain n'a qu'un seul objectif salir et discréditer Félix Tshisekedi auprès de la population congolaise.

"En citant tous ces gens avec des postes de commandement, vous voulez me faire croire que dans la province du Chef de l'État, il n'y avait pas des gens intelligents qui peuvent exercer de ces fonctions ? Prenons les ministères stratégiques : ministère de l'intérieur et sécurité est géré par un originaire du Nord-Kivu, finances c'est Doudou Fwamba de la Tshopo. Il y a beaucoup de ministères, vous voulez me faire croire que dans la province du chef de l'État il n'y avait pas des gens intelligents à travailler ? Mais de quel tribalisme on parle ici ? C'est une insulte et de la malhonnêteté. Les gens se sont organisés pour salir le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi", a soutenu Augustin Kabuya, chef du parti présidentiel.

Dans son message livré vendredi 23 mai dernier, Joseph Kabila Kabange, ancien Président de la République a accusé le pouvoir en place d’avoir divisé la population. Pour le patron du FCC, le régime de Félix Tshisekedi a institutionalisé tribalisme et le népotisme, en stigmatisant certaines composantes de la population.

Occasion pour lui de dénoncer également les faiblesses au sein des institutions du pays. Pour Joseph Kabila, le parlement a perdu tout son pouvoir de contre-poids au profit de la seule volonté de Félix Tshisekedi. S'agissant de la justice, elle est désormais instrumentalisée et se comporte en police de traque contre l'opposition.

Clément MUAMBA