Face aux embouteillages devenus quasi chroniques à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, l’hôtel de ville a décidé de restreindre le temps de circulation des gros véhicules pour fluidifier le trafic, à dater de ce mercredi 21 mai.
A travers un communiqué, le ministre provincial des transports, Bob Amiso, impose les camions-remorque, camions de 20 tonnes ou plus, qui transportent, en longueur de journée, des matériaux de construction (ciment, béton, grume, cailloux, sable, bois), de boissons ainsi que ceux faisant des livraisons de ne circuler qu’à l’intervalle de vingt-deux heures à cinq heures du matin.
« Ces mesures sont de stricte application. Tout contrevenant s’exposera aux sanctions prévues en la matière », prévient ce membre du gouvernement de la capitale.
À Kinshasa, le nombre des camions remorque explose, leur manœuvre étant à la base des bouchons sur les routes extrêmement dégradées. Ceux qui font Kinshasa-Matadi stationnent ça et là dans la ville, provoquant le goulet d’étranglement.
En début de semaine, alors que les Kinois expriment leur agacement au sujet de ce phénomène, l’opposant Martin Fayulu avait pesté sa colère contre « les embouteillages interminables ». Il avait fustigé « l’indifférence scandaleuse » des autorités du pays face à une « ville qui suffoque dans la paralysie », proposant l’installation des feux de circulation fonctionnels, la formation des policiers, la régulation des ronds-points et des carrefours, la réhabilitation des infrastructures existantes et la remise en service des lignes de train urbain.
Samyr LUKOMBO