En marge de son séjour à Kolwezi ( Lualaba), la première ministre Judith Suminwa a échangé, jeudi 15 mai dernier avec la presse locale dans l'un des stands d'exposition de Katanga Business Meeting 2025 ( KBM). La crise sécuritaire dans l'Est du pays, les enjeux de corridor de Lobito, l'exploitation minière, la protection de l'exploitation artisanale et bien autres sujets ont été abordés lors de ce face à face avec les chevaliers de la plume.
Concernant la situation sécuritaire actuelle dans l'Est du pays, tout en dénonçant et déplorant les millions de morts dans l’Est et les autres dégâts enregistrés suite à cette crise qui a duré près de 30 ans, elle a insisté sur le fait que toutes les actions entreprises par le Président de la République et le Gouvernement le sont pour obtenir la paix.
"Nous avons été dans le processus de Luanda, dans le processus de Nairobi, et aujourd'hui, nous continuons avec le processus de Doha qui est complémentaire, et les discussions qui se font à Washington. Nous avons pu obtenir au niveau de la sous-région et même au niveau de l'Union Européenne et surtout des Nations Unies, un certain nombre de résolutions. Le Président de la République, avec toute l'équipe qui l'entoure, nous travaillons justement pour assurer que toutes les résolutions qui ont été prises soient effectives sur le terrain", a confirmé Judith Suminwa dans des propos rapportés par la cellule de communication de la primature.
La population du Lualaba est appelée à l'unité pour la cohésion nationale. À l'en croire, pour faire face aux ennemis de la RDC, il y a nécessité d'être en bloc.
"Et l'autre chose, c'est de vous interpeller tous aujourd'hui que nous sommes en guerre à l'Est, nous avons besoin d'avoir une unité au niveau national. Et vous ne vous laissez pas perturber par quoi que ce soit ou par qui que ce soit. Pour que le pays s'en sorte gagnant, nous devons faire bloc contre l'ennemi", a exhorté la Cheffe du Gouvernement, avant de souligner que le développement actuel enregistré au Lualaba, au-delà d'être le fruit de la gouvernance appréciée de la Gouverneure Fifi Masuka, découle surtout de la paix dans cette province qui n'est pas confrontée aux collisions avec les groupes armés.
La situation sécuritaire dans l'Est de la RDC constitue d'attirer l'attention de la communauté internationale et des organisations régionales. C'est dans ce cadre que le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé a réuni ce samedi 17 mai à Lomé le panel des facilitateurs désignés dans le cadre de la médiation africaine pour la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette rencontre s’inscrit dans les efforts de l’Union africaine pour rapprocher Kinshasa et Kigali, dans un contexte de tensions persistantes et de violences armées.
Autour de la table figuraient plusieurs anciens chefs d’État africains : Olusegun Obasanjo (Nigeria), Uhuru Kenyatta (Kenya), Mokgweetsi Masisi (Botswana), Catherine Samba-Panza (République centrafricaine) et Sahle-Work Zewde (Éthiopie). Ensemble, ils ont réaffirmé leur volonté d’harmoniser les initiatives de paix existantes, en fusionnant les processus de Nairobi et de Luanda dans une démarche unifiée.
Selon le communiqué final de la rencontre, le médiateur et les facilitateurs ont insisté sur la nécessité d’une articulation cohérente entre leurs efforts respectifs, dans un cadre intégré. Ils ont également souligné l’importance d’une collaboration étroite avec les organisations régionales telles que la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), la SADC, ainsi qu’avec les partenaires internationaux comme le Qatar et les États-Unis.
Clément Muamba