Le porte-parole de la onzième région militaire, chargée de la zone de Bandundu, s'est exprimé vendredi 31 janvier sur la situation sécuritaire dans la région du Grand Bandundu. D'une situation "relativement calme", avec quelques poches d'insécurité, notamment à Kwamouth, le capitaine Anthony Mualushayi a souligné des avancées dans le cadre de l'opération "Ngemba" (la paix) lancée pour stopper la milice Mobondo.
L'armée a alerté sur le recrutement de mineurs par les miliciens Mobondo, qui ne cessent de renforcer leurs rangs. D'après le porte-parole des FARDC dans la région, ces enfants sont armés et drogués pour commettre des exactions en toute inconscience.
Cette déclaration de l’armée intervient après avoir constaté un afflux d'enfants parmi les miliciens arrêtés lors des différentes vagues d'arrestations.
" Ces miliciens ne cessent de recruter dans certains villages pour traumatiser, attaquer la population et incendier des villages. Ils recrutent en majorité des enfants, des mineurs. À chaque fois que nous procédons à des arrestations, nous constatons qu'il y a beaucoup de mineurs dans les rangs des insurgés. Ils sont armés, drogués et, parfois, ils commettent des actes contre la population civile de manière inconsciente ", a déclaré le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole de l'armée dans la région.
Concernant les opérations en cours, le porte-parole de l'armée a confirmé qu'une grande partie des miliciens ont déjà été arrêtés et que l'armée reste déterminée à éradiquer ce phénomène.
" Des opérations de combat sont en cours dans certains territoires pour mettre hors d'état de nuire ces insurgés. Il faut également noter que la majorité d'entre eux ont été arrêtés par l'armée congolaise et transférés à Kikwit et à Kinshasa ", a-t-il ajouté.
Dans la région du Bandundu, la milice Mobondo reste active depuis le début des atrocités en juin 2022. En début de semaine, les autorités locales ont annoncé un bilan d'une dizaine de morts après une incursion des miliciens au village Nkomankiro, où des enseignants auraient été décapités et jetés dans le fleuve Congo. De son côté, l'armée a rapporté la mort de deux civils et de cinq miliciens neutralisés, ainsi que la capture de deux autres.
Jonathan Mesa