La République démocratique du Congo a identifié cinq réformes majeures à mettre en œuvre dans le cadre des programmes économiques récemment approuvés par le Fonds monétaire international (FMI), ont indiqué des sources proches des discussions entre les deux parties. Ces réformes visent à améliorer la gestion des finances publiques et à renforcer la résilience économique du pays.
Réduction des procédures d’urgence
Les autorités congolaises se sont engagées à limiter le recours aux procédures d’urgence dans la gestion des dépenses publiques, une pratique souvent critiquée pour son manque de transparence et son potentiel à créer des abus. Cette réforme vise à garantir une utilisation plus rigoureuse et contrôlée des ressources publiques.
Création d’un compte unique du Trésor
Un compte unique du Trésor sera mis en place pour centraliser les ressources de l’État, faciliter le suivi des flux financiers et améliorer l’efficacité de la gestion budgétaire. Cette mesure est considérée comme essentielle pour renforcer la discipline financière et limiter les pertes dues à des mécanismes fragmentés.
Déconcentration de l’ordonnancement des dépenses
Le gouvernement prévoit de transférer une partie de la responsabilité de l’ordonnancement des dépenses aux ministères sectoriels. Cette réforme vise à responsabiliser davantage les ministères dans la gestion de leurs budgets tout en réduisant les pouvoirs discrétionnaires centralisés des ministères des Finances et du Budget.
Mobilisation des recettes domestiques
Face à une dépendance marquée à l’endettement extérieur, la RDC ambitionne de mobiliser davantage ses ressources internes, notamment dans le secteur minier. L’objectif est de renforcer les recettes domestiques pour financer les besoins publics tout en limitant l’exposition à des dettes coûteuses.
Rationalisation du système fiscal
Une réforme du système fiscal est en cours pour élargir l’assiette fiscale et réduire la pression sur un petit nombre de contribuables. Cette initiative inclut la simplification des procédures fiscales et la lutte contre l’informalité économique, dans l’espoir de stimuler les investissements et d’améliorer le climat des affaires.
Ces réformes, qui s’inscrivent dans un programme triennal soutenu par le FMI, seront régulièrement évaluées lors des revues prévues pour garantir leur mise en œuvre effective.