Le ministre d'État chargé de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, a annoncé lundi 6 janvier, la construction dès les deux semaines qui suivent, de la grande prison centrale de Kinshasa à Maluku, la plus grande commune de la capitale. L’objectif est d’améliorer les conditions carcérales et de désengorger les prisons.
"J'informe le peuple Congolais du lancement des travaux de construction, dans les deux semaines qui suivent, de la grande prison centrale de Kinshasa au niveau de Maluku, qui prendront maximum deux ans. Ce sera une première pour un chef de l'État congolais, depuis 1960, de pouvoir offrir aux Congolais une prison qui n'a jamais été construite. Toutes les prisons que nous avons, nous les avons héritées de l'époque coloniale", a-t-il annoncé lors du briefing de presse.
Constant Mutamba précise que la nouvelle prison centrale de Kinshasa aura une capacité de plus de 20.000 détenus. Il a, en outre, annoncé la construction d'une autre prison dans la ville de Kisangani, en province de la Tshopo, d'une capacité de plus ou moins 10000 détenus, également dans les villes de Mbuji-Mayi ( Kasaï central), Bukavu( Sud-Kivu), à Goma et à Sake ( Nord-Kivu), l'amélioration de quelques prisons, dont Buluwo, à Likasi, et celles de Kisangani.
“Nous travaillons pour améliorer sensiblement les conditions carcérales des détenus. Ce sont des prisons de haute sécurité, et nous avons opté pour l'approche PPP( partenariat public privé) et ça avance bien”.
Après le carnage de plus de 130 prisonniers dans une tentative d'évasion à la prison centrale de Makala, début septembre 2024, l'opposant Delly Sessanga avait proposé la construction de nouvelles prisons et la rénovation des infrastructures carcérales existantes, dans le cadre d'une vraie politique pénitentiaire. Son parti Envol avait interpellé le gouvernement de ne pas oublier cette priorité afin d'assurer une réinsertion sociale efficace des citoyens ayant purgé leur peine.
Samyr LUKOMBO