Loi de finances 2025 : le gouvernement transmettra désormais trimestriellement au Parlement les états de suivi budgétaire pour permettre le monitoring de son exécution

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Ph. ACTUALITE.CD

Le ministre d'État, ministre du Budget, Aimé Boji Sangara, a fait le point, lors de la 28e réunion du Conseil des ministres, sur les changements intervenus dans le projet de loi de finances pour l'exercice 2025 après examen et promulgation par le Président de la République le 22 décembre dernier. Cette loi de finances, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2025, est présentée en équilibre, en recettes et en dépenses, à hauteur de 51 553,54 milliards de francs congolais.

Ce budget pour l'exercice 2025 enregistre une augmentation significative de 25,8 % par rapport à celui de l’exercice 2024, reflétant la détermination du gouvernement à accroître la mobilisation des ressources internes et à améliorer les performances des régies financières.

« Parlant de l'exécution budgétaire après la promulgation de la loi de finances pour l'exercice 2025, le Président de la République a expliqué aux membres du gouvernement les dispositions prises dans le cadre de la crédibilité budgétaire et de la gestion orthodoxe du budget, conformément au programme d'actions du gouvernement soutenu par le programme de facilité élargie de crédit et la facilité sur la résilience et la durabilité envisagée par le Fonds monétaire international. Ce programme contient des engagements fermes du gouvernement pour atteindre ces objectifs », rapporte le compte rendu de la réunion tenue le vendredi 27 décembre 2024 à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental.

Par la même occasion, le ministre a informé le gouvernement de l'option prise par les deux chambres du Parlement pour mieux encadrer la mobilisation des recettes prévues dans l'exécution de la loi de finances pour l'exercice 2025. Il est également revenu sur les amendements intervenus sur les dispositions du projet de loi de finances, qui contient désormais 93 articles, contre 88 initialement.

« Afin de faciliter le contrôle parlementaire sur la mise en œuvre du budget, le ministre d'État, ministre du Budget, a rassuré que le gouvernement transmettra désormais trimestriellement aux deux chambres du Parlement les états de suivi budgétaire pour leur permettre de monitorer l'exécution du budget. Il a conclu son intervention en faisant le point sur la mise en œuvre de la réforme budgétaire », ajoute le compte rendu de la réunion.

Au niveau de l'Assemblée nationale, ce texte a été adopté en équilibre, en recettes et en dépenses, à 51 133 596 828 082 FC (cinquante et un mille cent trente-trois milliards cinq cent quatre-vingt-seize millions huit cent vingt-huit mille quatre-vingt-deux francs congolais), soit une croissance de 24,1 % par rapport à la loi de finances de 2024, et de 13,7 % comparativement à la loi de finances rectificative de l’année. Celui présenté par le gouvernement s’élevait à 49 846,8 milliards de FC.

Au Sénat, sur proposition de la commission Écofin, la chambre haute du Parlement a ajouté des recettes additionnelles de l’ordre de 419 944 842 059 FC. Tel qu’adopté au Sénat, le projet de loi de finances 2025 est présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à 51 553 541 670 141 FC (cinquante et un mille cinq cent cinquante-trois milliards cinq cent quarante et un millions six cent soixante-dix mille cent quarante et un francs congolais). Ce chiffre représente une hausse par rapport aux 51 133 596 828 082 FC votés par la chambre basse.

L'adoption de ce texte dans des termes différents entre les deux chambres a conduit à la mise en place d'une commission mixte paritaire. Quelques jours après, l’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté à nouveau, le dimanche 15 décembre, le projet de loi de finances 2025. Chaque chambre a procédé à cette adoption après que la commission mixte paritaire a aplani les divergences constatées lors de l’adoption initiale.

Ce texte a été présenté et défendu devant l'Assemblée nationale par la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka. La matérialisation du programme de développement local des 145 territoires (PDL-145T), la poursuite de la gratuité de l'enseignement de base, ainsi que la gratuité de la maternité figurent parmi les priorités du gouvernement dans ce nouveau budget. L'exécutif central met également un accent particulier sur le développement rural à travers, notamment, les infrastructures routières, les routes nationales, interprovinciales, les dessertes agricoles, ainsi que les voies fluviales.

Clément Muamba