Après l’arrêt de la Cour de cassation rejetant leur appel, les avocats de Mike Mukebayi regrettent que le dossier ne soit toujours pas fixé à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe pour la poursuite de la procédure.
« Avec le dossier, nous en sommes encore à la Cour de cassation, bien qu’elle avait déjà rendu son arrêt rejetant l’appel de Mike Mukebayi depuis le 11 décembre. 10 jours plus tard, il faut regretter que ce soit toujours dans le statu quo, le dossier n’étant pas encore transmis à la Cour d’appel pour la continuité », a déclaré à ACTUALITÉ.CD, Maître Christian Emango, avocat de Mike Mukebayi.
Pour cet avocat, cette lenteur de la justice ne se justifie pas puisqu’il s’agit d’une matière pénale qui requiert célérité.
« Cette lenteur ne se justifie pas. Il semble que l’arrêt rendu doit passer encore par beaucoup de bureaux et des juges pour être notifié. Pourtant nous sommes en matière pénale et cela requiert célérité », a-t-il regretté.
La Cour avait répondu uniquement au déclinatoire de compétence soulevé par le prévenu en raison de son nouveau statut, n’étant plus député. La décision avait été le rejet de ce moyen, car la Cour a estimé que les infractions commises par Mike Mukebayi avaient été cristallisées au moment où il était député provincial.
L'opposant et cadre de Ensemble pour la République, Mike Mukebayi, fait l’objet de plusieurs préventions, initialement quatre retenues par le Procureur général près la Cour de cassation lors de l’instruction pré-juridictionnelle, dont menace d’attentat, propagation de faux bruits, et imputations dommageables. Une cinquième prévention, offense au chef de l'État, a été ajoutée par la cour d'appel. Ces accusations sont liées aux propos qu'il a tenus lors de son passage sur l'émission "Libre débat" de la chaîne de télévision CML13 émettant sur TNT.
Membre du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Mukebayi est incarcéré depuis le 23 mai 2023 à la prison centrale de Makala. Son arrestation a suivi son soutien à la famille d'un mineur victime de violences lors d'une manifestation de l'opposition le 20 mai, dirigée par Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo, et Delly Sesanga, sévèrement réprimée par les forces de l'ordre, causant de nombreux dégâts et blessés.