Depuis samedi 16 novembre, le prix du carburant a augmenté dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de Tshopo. Un litre d’essence se vend entre 6000 et 7000 FC auprès des revendeurs appelés “Kadhafi”, contrairement aux mois passés où le litre coûtait entre 3500 à 4000 FC. A la pompe, le litre se vend à 4300, 4500 FC. Chaque vendeur fixe le prix à son gré.
A la base de cette flambée de prix, l’état de délabrement très avancé de la route nationale numéro 4. Plusieurs camions citernes en provenance de l’Ituri ou du Nord-Kivu ne savent plus atteindre Kisangani.
"Le prix de l’essence a vraiment augmenté dans la ville de Kisangani depuis le weekend dernier. Nous avons appris des vendeurs au niveau des stations-service, que cette hausse est due à une rupture d’approvisionnement causée par la dégradation de la route Kisangani-Ituri", explique un taximan-moto.
Un cadre de la division provinciale des hydrocarbures de la Tshopo évoque également l’état désastreux de la RN4.
"C’est la dégradation de la route nationale N°4 qui ne permet pas le passage des véhicules citernes au PK 170, 180 et PK 185. Là, plusieurs véhicules sont bloqués à cause de grands bourbiers qui bloquent le passage. Au-delà de la dégradation de la route Kisangani-Ituri, les stocks de carburant ont sensiblement diminué auprès des expatriés et des stations de l'État. Même l’entreprise SEP Congo qui ravitaille les stations de l’Etat en carburant provenant de Kinshasa est en difficulté", indique ce cadre des hydrocarbures.
Plusieurs stations sont fermées ces jours-ci à Kisangani. Même les stations ENGEN et PETROCAM sont fermées dans la commune Makiso. Quelques stations tenues par des sujets somaliens ouvrent mais la quantité de carburant à acheter est limitée. Les taxis-motos par exemple, ne peuvent pas acheter plus d’un litre d’essence, a constaté le reporter d’ACTUALITE.CD. Les véhicules et des revendeurs sont privilégiés. Ce qui provoque l'indignation des taximen motos.
Prix du transport en commun
L’augmentation de prix du carburant a impacté négativement le coût de transport dans la ville. A titre illustratif, pour une course de la commune de Mangobo à la commune de Makiso, il faut débourser entre 1500 et 2000 FC au lieu de 1000 ou 1500 FC, et cela dépend d’un taximan à un autre. Pour quitter Makiso pour la commune de la Tshopo, il faut 1500 FC voire 2000 FC.
Gabriel Makabu, à Kisangani