RDC : à Lubumbashi, Félix Tshisekedi appelle les congolais à valoriser la monnaie locale face au dollar américain

Ph. ACTAULITE.CD

Dans son discours ce samedi à Lubumbashi, province du Haut-Katanga, Félix Tshisekedi a évoqué la question de la dépréciation de la monnaie locale face à la devise étrangère, principalement le dollar. Pour lui, le franc congolais n'est pas valorisé par la population, et en même temps, le dollar américain passe pour une priorité dans les transactions d'importation.

"Partout où je vais, je suis interpellé par notre population qui crie toujours au problème de dollars. Le dollar malheureusement n'est pas notre monnaie. Le dollar est une monnaie des américains et nous avons pris l'habitude d'utiliser cette monnaie dans notre pays parce qu'au fil des années, on avait perdu la confiance en la monnaie locale. Et notre monnaie aujourd'hui c'est le franc congolais”, dit-il dans sa prise de parole à Lubumbashi.

Félix Tshisekedi en a profité pour appeler les congolais à valoriser la monnaie locale face aux devises étrangères.

“Si vous ne donnez pas de la valeur, de l'importance, elle continuera à perdre sa valeur face au dollar. Aidez-nous à redonner sa fierté et sa force au franc congolais. D'autre part, le dollar nous fait beaucoup de mal parce que tout ce que nous consommons en République Démocratique du Congo est acheté à l'étranger et pour y arriver, nous avons besoin de dollars”, a-t-il ajouté. 

Parmi les solutions, le Chef de l'État congolais a dit sa détermination d'inverser la tendance, en privilégiant l'agriculture en RDC.

“Voilà pourquoi nous devons inverser la tendance. Nous avons des capacités en agriculture, tout ce que nous mangeons et qui vient de l'importation, nous pouvons le cultiver dans notre pays. C'est pour ça que nous avons mis un accent particulier sur l'agriculture”, rassure t-il. 

La monnaie locale, le franc congolais, connaît une dépréciation depuis quelque temps. Le taux de dollar n'est plus stable, un dollar se négocie à près de 2.800 francs congolais. Une situation qui inquiète plus d'un congolais. 

José Mukendi