Le secteur de Lufuna, situé dans le territoire de Popokaba, est sous l’emprise des miliciens Mobondo depuis plusieurs mois. Selon le président de la société civile locale, ces miliciens ont établi leur siège au village Ipongi, où ils tracassent la population. Bernard Kosi précise que, bien que les actes meurtriers ne soient plus signalés, ces hommes armés pillent les biens des habitants pour subvenir à leurs besoins. Cette situation persiste en l'absence des services de sécurité dans la région.
"Ils siègent au chef-lieu de Lufuna, qui est Ipongi. Tout le secteur de Lufuna est assiégé par les Mobondo. On ne peut pas parler de services de sécurité dans ce secteur. Ça n'existe plus. En dehors de la santé et des activités liées à l'éducation nationale, tous les services de sécurité sont absents. Aujourd'hui, ils sont arrivés aux groupements de Kalama et Ikomba avant de repartir. Ils étaient en tournée pour chercher des vivres. Leur seule préoccupation, c'est la survie. On ne vit plus les tueries comme par le passé, où des cadavres flottaient sur la rivière Kwango. Aujourd'hui, ce sont des tracasseries. Ils harcèlent terriblement la population parce qu'ils doivent survivre", a déclaré Bernard Kosi, président de la société civile de Popokaba.
Cet acteur de la société civile appelle à des mesures définitives pour mettre un terme au phénomène Mobondo dans la région. Popokaba est le deuxième territoire affecté par l'activisme des Mobondo dans le Kwango, après le territoire de Kenge. La première incursion de ces miliciens dans le Kwango remonte au 12 mai 2023, à Batshongo, sur la RN1.
Jonathan Mesa, depuis Masi-Manimba