L'Université de Kinshasa (UNIKIN) a accueilli, dans l’après-midi du vendredi 1er novembre, le vernissage du livre "J'ai vu Dieu : De l'incapacité au leadership", du jeune écrivain et poète congolais Félicien Omayeke. Dans une ambiance à la fois académique et littéraire, l’auteur a présenté son livre devant un public plus large, réunissant étudiants, enseignants et passionnés de la littérature, tous venus découvrir cette œuvre intrigante qui fait résonner sur la question cruciale du leadership à l’ère actuelle.
Ce livre, véritable pièce de dramaturgie, s'attaque à un sujet brûlant dans les sociétés contemporaines : le lien entre l’autorité, la responsabilité et l'incapacité à diriger. À travers des personnages complexes et des dialogues riches en émotions, Omayeke plonge ses lecteurs dans une réflexion profonde sur l'échec des leaders à inspirer et à guider ceux qu'ils sont censés protéger. Cette exploration, loin d'être uniquement tragique, est parsemée d'humour subtil, créant ainsi une œuvre à la fois poignante et accessible.
« Cette pièce est très inspirée parce que comme nous l’aurons compris sans doute, toute inspiration vient de Dieu. Et Felicien Omayake qui nous rassemble ici parce que dans le fond il nous ressemble dans tout reste un auteur qui dans cette magnifique texte théâtral aborde des thèmes profonds », explique Christian Gombo lors de la récession de l’ouvrage.
Et de poursuivre :
« En lisant cette pièce, notre esprit valorisera sans doute le thème du leadership, et celui de la jeunesse. Notre esprit ne manquera pas aussi de valoriser les différents thèmes qui nous rappellent les défis contemporains de l’Afrique ».
À travers une narration riche et des dialogues poignants, l’auteur explore dans ce livre, le potentiel inexploité de la jeunesse africaine, tout en critiquant les structures sociales et politiques qui entravent son épanouissement.
Lors de ces échanges, l’auteur a expliqué sa motivation derrière cette œuvre remplie d’audaces, s’interrogeant en même temps sur une question cruciale : Que signifie réellement "voir Dieu" ? Cet acte est très symbolique dans son ouvrage, révélant la quête d'une vérité personnelle et le besoin urgent d'une réévaluation du rôle du leader dans la société. Pour l’auteur, « le leadership ne devrait pas être réduit à une simple question de pouvoir, mais plutôt à une capacité à se connecter profondément avec ceux qu’il dirige ».
L'événement a également donné lieu à une discussion interactive avec le public, soulevant des questions autour des thèmes de la vulnérabilité humaine, de la responsabilité sociale et des attentes vis-à-vis des figures d'autorité. Cet atelier a mis en lumière l'importance d'une réflexion collective sur ces sujets, en particulier dans un contexte congolais où le leadership est souvent critiqué pour son manque de proximité et d'empathie.
« Félicien soulève une question très fondamentale sur le leadership responsable et éclairé. Il évoque la transition de l’incapacité au leadership et propose en même temps une réflexion approfondie sur le rôle des jeunes dans cette dynamique », a déclaré un assistant de la faculté des lettres à la fin du vernissage.
Les extraits lus durant le vernissage ont particulièrement résonné auprès du public. L'un des passages marquants évoque un personnage confronté à la douleur et à la confusion face à un univers qui semble le dépasser, illustrant les défis d’un leadership aveugle. L’obscurité, l’échec et l’incompréhension qui en découlent constituent le cœur du message de l’œuvre : un appel à la remise en question, non seulement de ceux qui dirigent, mais aussi de la société qui leur confie ce pouvoir.
Le vernissage s’est conclu par une vente aux enchères et les discussions se sont poursuivies dans les couloirs avec l’auteur sur cet ouvrage qui ne laisse personne indifférente.
Dans ce nouvel ouvrage intitulé "J'ai vu Dieu", Félicien Omayeke transmet un message d’espoir, affirmant que la jeunesse peut-être le moteur d’un changement positif. À travers ses personnages, l’auteur appelle les lecteurs à une renaissance et un renouvellement des valeurs, invitant en même temps chacun à chercher Dieu dans son propre parcours.
James M. Mutuba